L'Institut du monde arabe (IMA) et The Metropolitan Museum of Art, de New York organisent à Paris une exposition sur les échanges dans le raffinement entre Venise et l'Orient, et ce du 3 octobre 2006 au 18 février 2007.
Rarement deux destins ont été aussi intimement liés, malgré les antagonismes et les péripéties de l’Histoire. En effet, Venise, cette cité-ةtat européenne, qui a exercé une suprématie économique et commerciale pendant des siècles en Méditerranée, avait instauré, depuis le IXe siècle, des rapports privilégiés avec les dynasties du Proche-Orient et tissé des liens solides avec Le Caire, Damas et Byzance-Constantinople. L’exposition couvre plusieurs siècles , mais se concentre sur la période la plus féconde de ces échanges, à savoir : du XIVe au XVIIe siècle.
Venise devient très tôt une puissance mondiale et établit, grâce au commerce, des liens privilégiés avec les grandes dynasties musulmanes : les Ayyoubides, les Mamelouks et les Ottomans. Ainsi s’opère à travers les siècles une transmission des savoirs et des techniques de l’Orient vers Venise. Û son tour, la République vénitienne exporte dès le XVIe siècle des objets de luxe à décor islamique vers les grandes capitales d’Orient.
La représentation de Mamelouks et d’Ottomans, avec leur vêture caractéristique, dans les toiles des grands maîtres de la Renaissance, témoigne de la familiarité des Vénitiens avec leurs voisins méditerranéens.
Quelque 250 objets – peintures, textiles et tapis, verreries, céramiques, orfèvreries – provenant des collections vénitiennes et des plus grands musées à travers le monde, illustrent l’itinéraire de cette exposition.
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