Catovair, la compagnie aérienne opérant sur la ligne Maurice-Rodrigues accumule les pertes et est au bord de l'asphyxie. A tel point qu'un gros investisseur était sur le point de proposer un partenariat.
Chez Catovair, on ne désire pas commenter cette possibilité. La compagnie a signifié son intérêt àdevenir le deuxième transporteur mauricien, derrière Air Mauritius. Elle souhaite opérer sur la desserte la Réunion-Rodrigues afin de rentabiliser ses opérations. Elle est en attente d'une décision de l'Etat.
"Nous accumulons toujours des pertes. La desserte rodriguaise ne nous fait pas gagner de l'argent ", insiste Delphine Lagesse, responsable commerciale. Une situation qui contraste pourtant avec les performances. Catovair, depuis le mois d'avril, affiche des taux de remplissage de l'ordre de 80 %. Les mois de juillet et d'août ont été très bons. La compagnie a même opéré trois dessertes par jour au lieu des deux dessertes habituelles. Même si, de façon ponctuelle, il a aussi fallu regrouper deux vols en un seul
En fait, le coût au siège est trop élevé. Un plus gros appareil et une desserte régulière entre Maurice, la Réunion et Rodrigues lui permettraient de trouver un équilibre. La situation de Catovair est donc tout en contraste. Elle continue de se positionner, "plus que jamais", sur Rodrigues comme pour le titre de deuxième transporteur. Mais la direction a aussi toujours laissé entendre que la patience des actionnaires avait des limites et que la compagnie ne pourrait opérer indéfiniment àperte.
Un départ définitif pourrait-il avoir lieu ? Pour les investisseurs potentiels, la déroute de Catovair mettrait un point final aux projets dans l'île. Ils sont nombreux mais sont tous suspendus àl'accès aérien. "Si l'aérien ne suit pas, c'est la mort du tourisme rodriguais", lâche un investisseur mauricien qui a deux projets en attente.
Mais Johnson Roussety, le chef commissaire de Rodrigues, est moins alarmiste. Il reconnaît l'"impact négatif " que pourrait avoir le départ de Catovair de la destination. Pour lui cette compagnie a vraiment contribué àrendre la petite île plus accessible. En revanche, il se refuse àévoquer un scénario catastrophe. "Air Mauritius est toujours là", soutient-il.
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