L'aéroport Berlin-Brandebourg-International (BBI) doit ouvrir fin octobre 2011, avec une capacité annuelle initiale de 22 à 25 millions de passagers pouvant par la suite être portée à 40 millions. Il remplacera les trois actuels aéroports berlinois, qui ont totalisé l'an passé 17 millions de passagers.
Le BBI occupera partiellement le site de celui de SchÙnefeld, ex-aéroport de Berlin-Est situé à une vingtaine de kilomètres du centre-ville et utilisé surtout par les compagnies à bas prix. La piste existante sera prolongée et une seconde construite, avec au milieu un grand terminal.
Le BBI et la croissance du trafic aérien doivent créer d'ici 2012 presque 40.000 emplois, bienvenus dans une région où le chômage tourne autour de 17%.
Les investissements sont estimés à quelque 2,6 milliards d'euros pour l'aéroport et une gare ferroviaire, d'où l'on pourra rejoindre en vingt minutes la gare centrale de Berlin. S'y ajoutent plus d'un milliard d'euros d'intérêts pour les crédits bancaires. Des entreprises régionales ont obtenu jusqu'ici des contrats pour 180 millions d'euros au total.
Le BBI risque d'être "un tombeau vide de plusieurs milliards", selon un communiqué de plusieurs compagnies aériennes à bas coût. Elles craignent un bond des taxes d'aéroport et des pertes de temps à l'embarquement et au débarquement.
La plus virulente est la britannique Easyjet. "Si le BBI est construit comme prévu, nous devrons revoir nos plans" à Berlin, a averti son responsable en Allemagne John Kohlsaat. "Trop grand, trop cher", il "sera déjà trop vieux de vingt ans à l'ouverture."
Selon le calendrier initial, l'aéroport devrait être presque terminé, quand les officiels en sont encore à inaugurer le chantier. Une tentative avortée avec des investisseurs privés et des querelles judiciaires sans fin l'ont retardé. |