2006 promet d'être une bonne année pour le tourisme àParis, dopé par le retour en force des Américains et l'arrivée d'une nouvelle clientèle des pays émergents tels les Chinois, les Russes et les Indiens.
La capitale de la première destination touristique mondiale devrait accueillir cette année quelque 15,9 millions de visiteurs, soit une hausse de 3% par rapport à2005, selon un premier bilan présenté jeudi par l'Office du Tourisme de Paris.
Si la fréquentation des visiteurs français « devrait être plutôt stable », après avoir baissé de 0,9% en 2005, les Américains devraient confirmer leur retour amorcé en 2004, avec »une hausse d'au moins 10%», selon Paul Roll, directeur général de l'Office du tourisme.
Après un pic de 2,13 millions de visiteurs en 2000, l'engouement des Américains pour Paris a commencé àfléchir en 2001 après les attentats du 11 septembre, un mouvement qui s'est accéléré en 2003 suite au différend franco-américain sur la guerre en Irak.
« Entre 2003 et 2001, nous avons perdu 850.000 visiteurs américains, et aujourd'hui, nous en avons récupéré 350.000», a indiqué Olivier Ponti de l'Observatoire économique du tourisme parisien.
Outre les Américains, au premier rang des visiteurs étrangers, la capitale déploie tous les moyens pour séduire une clientèle en provenance de nouvelles puissances économiques àforte croissance comme les Chinois, les Indiens et les Russes.
Si le nombre de visiteurs chinois (500.000 en 2005) devrait augmenter cette année entre 10 et 15%, leur impact économique sur le tourisme parisien n'est toutefois « pas significatif», selon M. Roll. « Leur durée moyenne de séjour n'est que de 1,5 jour, ils séjournent en grande banlieue parisienne, mais les Chinois sont de gros acheteurs dans les grands magasins et les duty free», a-t-il expliqué.
Les Russes (120.000 en 2005), dont la montée en puissance se confirme, deviendront « vraisemblablement dans les années àvenir un grand marché», a poursuivi M. Roll.
Autre clientèle prometteuse, les Indiens ont été entre 150.000 à170.000 àarpenter les rues de la capitale en 2005, selon les estimations de l'Office du Tourisme.
De leur côté, les touristes du Moyen Orient, ayant délaissé Le Caire et Beyrouth, ont « fait un été parisien spectaculaire», relève M. Roll.
|