L e bilan matériel des 34 jours d’agression contre le Liban est lourd, très lourd. Le président du Conseil de développement et de la reconstruction (CDR, étatique) a estimé mercredi 16 août que les dégâts engendrés par les bombardements israéliens s'élèvent à3,5 milliards de dollars. "Les dégâts causés s'élèvent à3,5 milliards de dollars. Ils englobent 2 milliards de dollars pour les bâtiments et 1,5 milliards de dollars pour l'infrastructure", a indiqué Fadl Chalaq. Il a précisé que ces chiffres, qui ne comprennent pas les pertes indirectes causées au secteur des affaires, de l'industrie et du tourisme, ne sont pas définitifs, les autorités devant mener une étude exhaustive. "Il s'agit d'une perte énorme pour un petit pays comme le Liban et cela ne comprend pas les pertes économiques indirectes. Ce qui s'est passé est catastrophique. J'ai vécu toutes les guerres du Liban et je n'ai jamais rien vu de pareil", a-t-il dit. Fadl Chalaq a jugé que la reconstruction des infrastructures pourrait être relativement rapide, de l'ordre de 18 mois, mais que le remplacement des bâtiments détruits est un processus qui prendra "un minimum de trois àquatre ans".
Selon lui, respecter ce calendrier nécessite un consensus autour de la reconstruction, plutôt que laisser les différentes forces sociales et religieuses travailler l'une contre l'autre. Le chef du Hezbollah Hassan Nasrallah s'est engagé dès lundi soir àverser àchacune des 15.000 familles dont le logement a été entièrement détruit un loyer annuel et àfournir son ameublement, en attendant une autre solution, et la formation chiite a commencé àagir dans tous ses fiefs au Liban. Pour Fadl Chalaq, la priorité est de dégager les décombres sur les routes et dans certaines régions résidentielles et de reconstruire les ponts détruits. "Le pays a été démantelé", a-t-il dit.
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