L’agression militaire israélienne contre le Liban a mis àgenoux entre autre son secteur touristique. Pourtant, la saison s'annonçait exceptionnelle. «Les hôtels étaient pleins et il était difficile de trouver des sièges d'avion» reconnaît une directrice commerciale d’un tour-opérateur. Actuellement, de Baalbeck àByblos, les plus beaux sites touristiques libanais sont déserts, tout comme la «corniche» de Ras-Beyrouth. Les touristes ont surtout été piégés par le blocus aérien créé de facto par le bombardement de l'aéroport Rafic Hariri de Beyrouth. Le blocus maritime et surtout le bombardement de l'autoroute Beyrouth-Damas ont sérieusement compliqué leur tâche.
Des ressortissants étrangers ont pu quitter le pays par les routes de la montagne ce week-end.
Sur l'aéroport de Larnaca, ces visiteurs d'un jour verront peut-être sur le tarmac les cinq appareils de la MEA mis àl'abri àChypre. Le Liban avait déjàconnu une année 2005 difficile après l'assassinat de Rafic Hariri en février, suivie par sa «révolution du Cèdre» ayant mené au retrait syrien deux mois plus tard.
Résultat, le pays avait accueilli 1,1 million de touristes étrangers l'an dernier, contre 2,5 millions en 2004. |