FMDT.ma 31/05/2006
C’est parti pour une autre bonne saison d’investissements àMarrakech. 194 dossiers ont été instruits au premier trimestre de 2006 (dont 117 via la commission ad hoc). La plupart sont orientés vers des projets d’hôtels et du «résidentiel touristique». «On entend par résidentiel touristique tous les complexes qui seront confiés àdes sociétés pour la gestion touristique», indique ce responsable au CRI (Centre régional d’investissement).
La région se prépare àl’arrivée d’un important investissement financé par un fonds arabe du golfe àTamasloht. Il serait de 7 milliards de DH.
Par ailleurs, le groupe émirati, Emaar, qui s’est engagé en début de l’année sur un investissement àl’Oukaimeden de 12 milliards de DH pour la construction de 11 hôtels et d’un golf 18 trous, serait en train de prospecter pour un autre projet aussi grandiose dans la ville de Marrakech. De manière générale, la plupart des projets annoncés en 2005 sont en train de se mettre en place. Avec deux mois de retard et quelques soucis avec les habitants des douars voisins, l’opérateur Grenn a fini par démarrer la construction de son golf et d’une première partie de résidences, soit 2,5 milliards de DH d’investissement. Le projet Assoufid est aussi sur les rails dans la commune de Sâada pour 1,06 milliard de DH. L’investisseur est Paul Eric Jarry (chef de file d’un consortium d’hommes d’affaires originaire des Pays-Bas). Par ailleurs, plusieurs chantiers sont prévus. A Chérifia, par exemple, c’est le groupe grec Latsis qui fait son entrée avec un complexe touristique comprenant un golf et un hôtel, pour un investissement de 1,8 milliard de DH. Une convention entre le groupe et le gouvernement marocain devrait être finalisée dans les jours qui viennent, une fois les besoins en eau identifiés.
C’est d’ailleurs le cas pour tous les nouveaux entrants. En effet, si le problème du foncier est réglé, aujourd’hui la question de l’eau se pose avec acuité. D’autant plus que tous les projets d’investissements sont consommateurs d’eau, notamment les nombreux terrains de golf prévus dans la région. Il en est ainsi pour Latsis, le projet de Robert Azoulay qui prévoit la construction d’un hôtel de luxe sous l’enseigne Beachcomber et, un 18 trous pour 1 milliard de DH d’investissement. Parmi les nouveaux arrivés, Azzeddine Sedrati qui prévoit la construction d’un hôtel, un complexe résidentiel et un musée de femmes dans la zone touristique de l’Aguedal. Il sera réalisé en deux phases pour un montant de près de 600 millions de DH.
Autres resorts en projet, le complexe touristique Léonard de Vinci (986 millions de DH), l’Aguedal Médina Resort (groupe kenzi) et Jardins de l’Atlas (Berrada Abdelali) pour 1,6 milliard de DH àTasseltant… Dans les futurs investissements, il y a également des projets dédiés uniquement àl’industrie hôtelière. Et la liste est longue: le Hilton (640 millions de DH), l’Idou Marrakech (325 MDH), Le Mandarin de Jawad Kadiri (700 MDH), le Palais berbère d’Abdelali Chaoui qui a investi 250 millions de DH sur la route d’Amezmiz. L’hôtel est pratiquement terminé.
Marrakech continue d’attirer de grands investisseurs et des enseignes hôtelières de renom. L’offre luxe s’élargit. En 2005, le total des engagements pour les investissements a frôlé les 44 milliards de DH. Les plus grands touchent essentiellement le secteur touristique et représentent plus de 35 milliards. Résidences touristiques, hôtels et lieux de loisirs et détente (golf, spa) constituent les principaux chantiers lancés dans la ville ocre. A terme, ils devraient créer au moins 34.000 emplois.
Bon cru pour 2006
A la fin du premier trimestre de 2006 quelque 194 projets d’investissement ont obtenu avis favorable dont 117 via la commission ad hoc. Le tourisme arrive en tête avec 48 projets et est suivi par le secteur des BTP (29).
Ces investissements induiraient la création de milliers d’emplois. Au total, ce sont près de 10 milliards de DH d’investissements enregistrés, en plus de ceux du groupe Emaar. Des investissements sûrs contrairement àceux annoncés par un consortium américo-russe et n’ont jamais abouti. |