Algerie-Monde.com - 16 mai 2006
Un séminaire international portant sur la «mise en place et renforcement de systèmes compétitifs visant àla qualité du tourisme» a réuni, hier, àAlger, quelques experts internationaux et des cadres du tourisme algérien, àleur tête le premier patron du secteur, M.Nouredine Moussa.
Parmi les participants notons la présence de l’ex-ministre jordanien du Tourisme, M.Taleb Rafii, lequel est secrétaire adjoint auprès de l’OMT (organisation mondiale du tourisme).
C’est en sa qualité de spécialiste, donc que ce dernier a salué la politique du tourisme en Algérie, laquelle vise àvouloir coûte que coûte augmenter la capacité d’accueil dans ce secteur désormais hautement stratégique.
Une politique rappelons-le qui s’inspire d’un plan de développement s’étalant jusqu’àl’horizon 2015.
Sans en révéler le montant, ce dernier est même allé jusqu’àdire que l’OMT serait prête àdoter cet élan gouvernemental d’une subvention.
L’on relèvera par contre que si les recettes mondiales induites par l’industrie du tourisme sont supérieures à500 milliards de dollars, avec une augmentation annuelle de ce chiffre de près de 8%, 70% de cette manne reste encore détenue par les pays occidentaux.
M.Nouredine Moussa a, quant àlui, souligné ses axes prioritaires que sont la formation et la professionnalisation accrue des prestations touristiques nationales. Un objectif qui ne serait atteignable selon lui qu’en partenariat entre acteurs privés et publics. L’ultime but étant d’instaurer une authentique culture de métier faite avant tout de qualité.
Un choix judicieux, ajoutera-t-il, d’autant qu’il est dicté par la tendance du tourisme mondial àse transformer durant la prochaine décade en industrie àpart entière.
C’est àce titre qu’il signalera la mise sur pied d’un dispositif de contrôle et d’inspection qui mettra fin au laisser-aller et àla négligence susceptibles de se percevoir àdifférents niveaux et qui auront fait le lit d’une médiocrité qui aura pour longtemps miné le potentiel du tourisme national.
Pour l’heure insistera-t-il, il s’agit de pallier au manque d’infrastructures d’accueil en optant pour 120.000 lits supplémentaires et qui s’ajoutent aux 80.000 autres existants.
Il évoquera également tout un dispositif légal appelé àsoutenir la judicieuse option qu’est le tourisme. Avec l’impérative nécessité de travailler en interdisciplinarité. L’on évoquera l’installation d’une banque de données nationale propre au secteur qui pourvoira tout investissement futur en informations d’ordre social et économique voire environnemental.
Notons que les activités du tourisme représentent 10% du PNB (produit national brut) et 12% du PIB (produit intérieur brut). |