Menara - 12 /5/ 2006
"Ce qui a été fait au Maroc depuis 2000-2001 est, je vous l'assure, exceptionnel", a affirmé M. Jean-Robert Reznik, membre du Conseil de Surveillance de Fonds d'investissement touristique RISMA (filiale marocaine du Groupe Accor).
Dans un entretien publié vendredi dans le quotidien "L'Economiste" suite au succès de l'introduction en bourse de Casablanca dudit Fonds, M. Reznik a fait observer que l'Etat marocain, "dans toutes ses composantes, supporté par un partenariat intelligent avec la Fédération du Tourisme, a réussi en quelques années àmettre àexécution une vision et un programme d'action ambitieux, mais parfaitement conçu".
Et le professionnel français d'expliquer: "Petit àpetit, mais finalement assez rapidement, les verrous qui empêchaient le développement touristique du Royaume sautent les uns après les autres: le foncier, la fiscalité, le budget de la promotion, la libéralisation du ciel, les financements bancaires à15 ans, les extensions de capacité des écoles de formation ".
Selon lui , tout cela indique " la réalité de plusieurs ruptures décisives pilotées par un tandem gouvernement-secteur privé en osmose et l'enclenchement d'un cercle vertueux qui conduira la Vision 2010 vers ses objectifs ". " Soyez sûr que les 10 millions seront atteints, même s'il y a encore quelques verrous qui résistent. Soyez aussi sûr qu'ils seront un jour dépassés ", a-t-il affirmé.
Prié de dire ce qu'il faut faire pour améliorer l'environnement touristique, M. Reznik a estimé qu'il fallait diversifier les produits et surtout les modes d'hébergement. "Les grands succès touristiques mondiaux ont réussi grâce àcela ", a-t-il dit. Dans le même contexte, il a aussi souligné qu'on "attend impatiemment la loi sur l'immobilier locatif àvocation touristique, pour disposer d'un cadre réglementaire favorable aux résidences touristiques et appart-hôtels".
Il a également fait part de la nécessité de "donner une nouvelle impulsion àla machine en travaillant encore plus sur la formation". Selon lui, "le déficit en formation est permanent lorsque l'on a l'ambition de devenir une destination mondialement connue". Il préconise ainsi de " valoriser en permanence les compétences, les rémunérer correctement, les intéresser aux résultats, former les patrons et donner àtous les moyens de s'épanouir dans des métiers qui constituent, par ailleurs, pour la jeunesse de formidables passerelles d'insertion".
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