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Acadie Nouvelle – 29/4/2006
La saison touristique approche à grands pas. Û quoi s'attendre cette année? Une chose est sûre, l'industrie touristique fait face à des défis grandissants, selon des travailleurs du milieu.
D'après des données du ministère du Tourisme et des Parcs, le Nouveau-Brunswick a accueilli 1,76 million de visiteurs en 2004, contre 1,86 million en 2003 et 2 millions en 2002, une année record, précise le ministère.
Pour ces trois années, les sommes dépensées par les touristes ont varié entre 1,1 milliard $ et 1,2 milliard $. Le directeur général de l'Association de l'industrie touristique du Nouveau-Brunswick, Réal Robichaud, s'attend à une saison moyenne, sans fracas de records, pour cette année.
«La saison sera bonne, mais on ne s'attend pas à une saison à tout casser. Il nous faut surveiller de près la compétitivité régionale et interprovinciale, car elle devient de plus en plus féroce», affirme Réal Robichaud à L'Acadie NOUVELLE.
Le Québec démontre d'ailleurs son savoir-faire en la matière, selon M. Robichaud, avec ses campagnes publicitaires invitant la population à visiter d'autres régions que la leur, sinon même de visiter leurs propres localités.
«Et ça semble fonctionner, jusqu'à un certain point, dit-il. C'est pourquoi il nous faut être très inventifs quand vient le temps de faire nos campagnes de promotion à l'extérieur de la province.»
Est-ce que la hausse des prix de l'essence, conjuguée avec l'augmentation du dollar canadien, aura un impact d'autant plus important sur l'industrie touristique de la province? «Pas nécessairement, de répondre M. Robichaud. Il faut se rappeler que les prix de l'essence sont en hausse partout en Amérique du Nord. On remarque qu'en tant que tel, ç'a peu d'impact sur le comportement des touristes. Ils planifient généralement leur budget des mois à l'avance en fonction de ce type de variable.»
Il reste que l'industrie touristique provinciale se doit de ne courir aucun risque, selon le directeur général. Le tourisme intraprovincial devient alors une solution évidente pour pallier tout manque à gagner éventuel de touristes venant de l'extérieur.
«Il faut être extrêmement stratégique au niveau local et régional, explique-t-il. Nous devons y mettre plus d'emphase et faire un effort de toujours cibler nos concitoyens à visiter l'intérieur de notre province.»
Car les habitants du Sud ne connaissent pas toujours les attractions du Nord, et vice-versa, ajoute M. Robichaud. «Le profil des touristes d'ici n'est pas nécessairement le même que celui des Québécois ou d'autres provinces, poursuit-il. Nous devons être inventifs de l'intérieur, et ce, en plus de viser le marché extérieur.»
Pour attirer l'autre voisin, américain, celui-là , une autre forme de défi: casser cette perception grandissante, qu'il sera désormais plus difficile de voyager en raison de nouvelles exigences au niveau des passeports.
«Les touristes états-uniens ont déjà la perception qu'ils ne peuvent plus traverser la frontière canado-américaine sans avoir leur passeport. Pourtant, cette loi doit entrer en vigueur aux ةtats-Unis le 1er janvier 2008 seulement. Mais on sent que ç'a déjà un impact», soutient Réal Robichaud.
Les dés sont donc jetés pour la nouvelle saison. Le plus important, selon Réal Robichaud, est de miser sur des stratégies imaginatives de promotion pour attirer la curiosité des touristes de l'intérieur, comme ceux de l'extérieur. «On souhaite aussi que Dame Nature soit de la partie», dit M. Robichaud.
Selon le ministère du Tourisme et des Parcs, il a plu pendant presque les deux tiers (64 %) des jours de fin de semaine en juillet 2004, contre un peu plus de la moitié (53 %) en juillet 2003. En août 2004, près des trois quarts (72 %) des jours de pluie, contre 55 % en 2003.
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