Nourreddine Saoudi
D’ici à2010, le tourisme rural concernera entre 15 à20 % du tourisme mondial. Parmi les 2,5 millions de touristes étrangers ayant visité le Maroc en 2002, 59 % souhaitaient vivre une expérience de tourisme rural.
Pour ce faire, le ministère du Tourisme en partenariat avec Chemonics International, société spécialisée dans la promotion de la croissance économique dans les pays en développement, ont mis en place des circuits touristiques permettant la découverte de l’arrière-pays du Haut et Moyen-Atlas ainsi que le Nord.
Ce grand virage vers l’écotourisme constitue-t-il un choix stratégique réfléchi ou un effet de mode ? «Loin de l’effet de mode, le tourisme rural est déjàune réalité socioéconomique dans plusieurs régions marocaines. Ses retombées économiques et sociales sont visibles et les populations s’organisent pour mieux profiter de cette économie émergente», explique Zoubir Chattou, enseignant àl'Ecole nationale d'agriculture de Meknès et expert en tourisme rural.
Quant au milieu professionnel, certains ne ménagent pas leur ministère de tutelle. «Notre relation avec le ministère de Tourisme reste encore timide. Souvent, nos écrits restent sans suite, comme la charte de qualité que notre association a élaborée», indique Abdelhamid Ghandi, président de l’Association des maisons touristiques de montagnes du Moyen-Atlas-Ifrane. |