Le Matin -9/3/2006
Les pays ayant un patrimoine subaquatique doivent instaurer une protection légale pour les sites submergés relevant de leurs pouvoirs, estiment les participants àla «conférence sur la protection du patrimoine culturel subaquatique», organisée du 7 au 9 mars àRabat.
Dans les interventions des délégués des pays représentés àcette conférence, initiée par le ministère de la Culture et l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (Unesco), on relève un intérêt particulier pour la promulgation de mesures légales pour la protection de ce type de patrimoine.
A cette occasion, le Maroc a présenté son expérience en la matière, qui se distingue par la signature d'une convention entre l'Institut national de l'archéologie et un Institut d'archéologie du Texas, aux Etats-Unis, pour l'exploration des zones pouvant abriter des sites archéologiques subaquatiques. Selon le représentant du Maroc, qui espère voir le Royaume ratifier la convention internationale sur la sauvegarde du patrimoine culturel subaquatique, l'action de protection en ce domaine s'appuie essentiellement sur la sensibilisation des pêcheurs àl'importance du maintien de cette richesse.
Le délégué algérien a indiqué que son pays a entamé l'élaboration de mesures pour la protection de ce patrimoine contre le vandalisme et le pillage, sachant que l'action en ce domaine s'inscrit dans le cadre de la sauvegarde du patrimoine mondial.
Il a cependant estimé nécessaire de fournir davantage d'efforts dans ce domaine en collaboration avec les pays intéressés pour la formation de spécialistes de la prospection des sites encore inexplorés.
Le représentant saoudien a indiqué que son pays, qui dispose d'un certain nombre de sites en mer Rouge et dans le Golfe arabe, a entrepris des études et des explorations, en prélude àl'établissement d'un système de préservation. Le représentant de l'Etat de Palestine a présenté la situation du patrimoine subaquatique dans le port de Gaza, menacé par l'élévation du niveau de la mer, les empiètements urbains et le pillage auxquels se livrent des individus qui n'ont aucun respect pour la valeur de cet héritage.
Quant àl'Egyptien, il a rappelé que son pays dispose de tout un arsenal juridique pour la lutte contre le pillage et l'exploration sauvage.
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