Courrier du Vietnam : 13/03/2006
“Réguler sur toute l’année le prix du billet d’avion actuellement pratiqué en cette période creuse (690 euros) afin de relancer l’activité des entreprises touristiques et toutes celles-ci rattachantâ€Â. C’est la proposition faite de Coll’air et des acteurs du tourisme, dans une motion discutée lors d’un forum hier.
Le Collectif des usagers de l’air en colère a également émis le souhait qu’une aide directe de 450 euros soit appliquée par le gouvernement pour chaque billet d’avion pour les passagers venant d’Europe, afin de favoriser le maintien et de sauvegarder les compagnes aériennes. Dans la salle du front de mer de Saint-Paul, tous n’étaient pas d’accord. “Lé criminel de faire venir domoun ici en cette périodeâ€Â, estime Aniel Boyer (Nasyon Rénion). Celui-ci suggère ni plus ni moins de placer l’île en quarantaine... Sans pour autant rejoindre le point de vue de M. Boyer, Priorité socialiste Réunion (PSR) ne voit pas non plus l’opportunité actuellement de se battre pour une baisse du tarif aérien. “Le combat pour faire baisser le prix des billets n’a pas marché quand les avions volaient àplein. Maintenant qu’ils sont vides, j’ai du mal àcroire que ça va marcherâ€Â, pense Ø©ric Delorme. “Et puis, je me demande vraiment si c’est la priorité. Les Réunionnais ont d’autres soucis aujourd’hui comme l’aménagement du territoire où comment arrondir les fins de moisâ€Â. Néanmoins, les propositions de la motion ont été adoptées. Et l’assemblée exige avant tout que le prix du billet d’avion soit enfin reconnu comme le premier maillon de l’activité touristique de la Réunion. Une trentaine de personnes, élus, associations et professionnels du tourisme ont assisté àla réunion. L’occasion pour ces derniers de rappeler les difficultés auxquelles ils sont confrontés depuis le début de la crise du chikungunya. “Avec cette crise sanitaire, on est au creux de la vagueâ€Â, se désole Gérard Laude (syndicat des loueurs non classé). “Tous les moyens sont bons pour relancer notre activité. Mais on est encore comme des gens colonisés, on se fiche de notre sort. Pour deux canards découverts morts de la grippe aviaire on débloque immédiatement des fonds alors qu’ici il faut répondre àdes critères pour bénéficier des aides de l’ةtatâ€Â. M. Laude évoque une baisse de 80 % du chiffre d’affaires. “Avec 2 400 entreprises, si rien n’est fait rapidement ce sont au moins autant de gens qui risquent de pointer prochainement au chômageâ€Â, dit-il. La démarche de Coll’air est de ramener très rapidement des touristes àla Réunion afin d’inverser la tendance. “S’il n’y a pas lieu de décréter la Réunion cordon sanitaire, les autorités doivent l’affirmer haut et fortâ€Â, plaide Antoine Franco, président de Coll’air. Celui-ci déplore l’absence d’un signal fort pour inciter les visiteurs àvenir dans l’île...
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