Courrier International 06/02/2006
"Après quatorze ans àla tête du classement des villes les plus onéreuses du monde pour les visiteurs, professionnels ou touristes, Tokyo vient de perdre sa place au profit d'Oslo, ce qui traduit àla fois le relatif retour en forme de l'économie européenne et le déclin de celle du Japon, engluée dans la déflation et le yen faible", remarque The Guardian. Le quotidien anglais commente le dernier classement des villes du monde réalisé par l'entreprise Economist Intelligence Unit. "Dans les dix villes les plus chères du monde, huit sont européennes et seulement deux sont japonaises. Derrière Oslo se trouvent Tokyo, Reykjavik, puis Osaka et Paris àégalité. Londres est septième. New York, la cité la plus chère des Etats-Unis, n'est que 27ème ! Et l'endroit le moins cher est Téhéran, au 128ème rang."
"L'index est calculé àpartir d'une pondération de diverses dépenses qu'un visiteur devra ou voudra effectuer, comme la nourriture, les transports, les loisirs, les vêtements... et il reflète assez bien les grandes lignes de la prospérité". Ainsi, pendant quatorze ans, Tokyo a été au sommet, traduisant avec un "effet retard" normal le dynamisme de l'économie nippone des années 1980. "Mais, depuis plusieurs années, l'économie japonaise stagne. Quant àOslo, son nouveau statut provient de la manne pétrolière. Un repas correct pour deux vous coûte presque 300 euros et un demi de bière aux alentours de 5 euros !"
La nouveauté de ce classement, note encore le journal britannique, c'est l'émergence des villes des pays de l'Est. "Moscou est la seule àfigurer dans les 30 premières, mais en revanche Belgrade, Bucarest, Kiev, Varsovie et Prague sont toutes des villes où le coût du séjour augmente considérablement. Le seul point vraiment étonnant, selon The Guardian, est "la chute des cités chinoises dans ce classement, malgré la bonne tenue de l'économie chinoise". Explication du quotidien : "La concurrence commence àproduire ses effets et les prix baissent dans ces grandes villes."
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