Témoignages.re – 29/1/2006
Le Comité du tourisme de La Réunion multiplie les démarches face au chikungunya. Dans un courrier adressé aux professionnels réunionnais du tourisme, la présidente Jocelyne Lauret constate l’intensification des annonces des médias métropolitains sur l’épidémie de chikungunya dans notre île. Des annonces qui mettent notamment l’accent sur la gravité de la situation sanitaire. "Sur ces bases, les réactions des professionnels extérieurs et du grand public vont àla fois s’intensifier et sans doute céder àune certaine psychose", écrit la présidente du CTR, qui fait part de décisions d’annulation de séjour.
Jocelyne Lauret annonce les mesures prises par le CTR pour faire face àcette situation.
C’est tout d’abord une lettre adressée au préfet jeudi, dans laquelle la présidente du Comité du tourisme de La Réunion rappelle certains faits : "les touristes actuellement dans l’île vivent leur séjour dans la crainte d’être atteints par le virus et parallèlement les clients potentiels, ainsi que les professionnels extérieurs (tours-opérateurs, agents de voyage) multiplient les appels d’inquiétude et veulent avant tout déplacement, être rassurés sur les conditions d’accueil dans les hébergements touristiques". La présidente du CTR relève que "depuis quelques jours s’amplifie un phénomène d’annulation de séjours".
Et de demander au préfet "que tous les équipements touristiques, et en particulier les hébergements puissent, au-delàdes propres initiatives des professionnels, être intégrés dans les opérations de démoustication".
Par ailleurs, le CTR a pris contact avec un cabinet spécialisé dans les communications de crise, "de manière àrépondre aux interrogation légitimes des clients et professionnels du tourisme". La semaine prochaine, Jocelyne Lauret rencontrera en urgence le ministre Léon Bertrand pour appeler en particulier à"des mesures de soutien en faveur des prestataires en difficultés".
"Il est essentiel que notre réaction soit la plus cohérente et la plus crédible -il n’est pas question en effet de nier la réalité de la situation- et que l’ensemble des acteurs du tourisme réunionnais s’exprime d’une même voix".
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