Casablanca (L’Economiste) 21/12/2005 - La future politique pour le secteur du transport maritime doit répondre àdeux objectifs. D’abord, mettre en place un système efficace, àfaible coût et pérenne. Ensuite, réaliser une mise àniveau de la compétitivité des opérateurs marocains pour leur permettre de prospérer dans un marché compétitif. C’est le ministre de l’Equipement et du Transport, Karim Ghellab, qui l’a annoncé, hier mardi, en ouverture de la journée d’étude, organisée àCasablanca, sur le transport maritime àl’ère du libre-échange. En fait, la journée a été l’occasion de présenter aux opérateurs les conclusions d’une étude commanditée par le département du Transport et réalisée par le cabinet anglais, «Drewry Shipping Consultants Ltd». L’étude s’est d’abord attachée àétablir un diagnostic du secteur. Premier constat et non des moindres: «la flotte marocaine ne cesse de décliner en termes de tonnage et de part de marché depuis son point culminant atteint dans les années 80». C’est aussi grave qu’alarmant au moment même où le Maroc œuvre àune plus grande libéralisation des échanges, constatent les professionnels du transport maritime. Un secteur très important pour l’expansion de l’économie nationale. Le Royaume doit, en fait, saisir l’opportunité de sa proximité géographique notamment en capitalisant sur cet atout et en gérant son environnement externe. «Pour cela, il doit tirer profit de l’élargissement des frontières économiques, du développement du commerce mondial et principalement de son emplacement non loin des principaux marchés et àla croisée des routes maritimes internationales», a souligné le ministre. Cela suppose, bien sûr, la «définition d’une nouvelle vision stratégique du secteur, l’élaboration et la mise en œuvre d’une nouvelle politique maritime volontariste et réaliste de la part des pouvoirs publics et aussi la mise àjour du code de commerce maritime», a indiqué Ghellab. L’étude réalisée par le cabinet anglais a en effet révélé que dans la mesure où les importateurs et exportateurs marocains dépendent presque entièrement du transport maritime pour l’accès aux fournisseurs et marchés, l’existence de lignes logistiques performantes n’est plus un luxe. Elle est devenue un impératif, un élément essentiel pour relever et préserver les défis de la compétitivité globale du commerce marocain, principalement des exportations.
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