Moniteur -04/04/2011
Le 27 mars 2011, la Ville de Séville (Espagne) a inauguré sur la « Plaza de la Encarnacion » sa nouvelle « icône architecturale » : une structure monumentale de 150 mètres de long, 70 mètres de large et 28 mètres de haut. Son auteur, l'architecte berlinois Jürgen Mayer H., l'a surnommée « Metropol Parasol » car ses six corolles protègent les citadins du soleil sur une superficie de 11.000 mètres carrés.
Une monumentale structure en bois en forme de corolles, imaginée par l'Allemand Jürgen Mayer, a été inaugurée le 27 mars au centre-ville de Séville (Espagne). Son belvédère panoramique, installé à 28 mètres au-dessus du sol, devrait appâter les publics venus de tous horizons.
Depuis une vingtaine d'années, les grandes villes espagnoles rivalisent à coup de bâtiments iconiques pour attirer les touristes du monde entier. Bilbao a son musée Guggenheim, signé par l'Américain Frank O. Gehry. Barcelone a sa tour Agbar, imaginée par le Français Jean Nouvel, également auteur du musée Reina-Sofia à Madrid. Et Valence a son palais des Arts, conçu par l'Espagnol Santiago Calatrava.
Depuis le 27 mars 2011, Séville entre dans la bataille avec l'ouverture, Plaza de la Encarnacion, de son espace public « Metropol Parasol » (150 x 70 m), créé par l'Allemand Jürgen Mayer. Cette « architecture-sculpture » de 28 mètres de haut, dont la maquette est déjà entrée dans les collections du Museum of Modern Art (MoMA) de New York, sert également d'« enveloppe » pour un musée archéologique en sous-sol, des commerces en rez-de-chaussée et un belvédère en toiture. La structure, fabriquée par Finnforest, est composée de panneaux en bois reconstitué (Kerto-Q) et protégée par une couche imperméable (polyuréthane).
Nul doute que cette étrange silhouette - évoquant tantôt une série de « champignons », tantôt un « tapis volant » - génèrera une large gamme de produits dérivés (livres, vêtements, accessoires, etc.). L'architecte a lui-même formulé quelques propositions de marchandises (voir image ci-contre), pour ce projet qui a vu le jour grâce à un contrat de partenariat public-privé signé entre la Ville de Séville et l'entreprise générale Sacyr, concessionnaire de l'ouvrage pendant quarante ans, via sa filiale Testa. Mais au-delà de la réussite mercantile de l'opération, Jürgen Mayer espère surtout que cet espace public va « faire vibrer à nouveau le cœur de Séville ». |