Tourisme: est-il un bien fait pour le monde Islamique?
Chaque époque a son idiologie et l’idiologie de notre temps semble être le tourisme. Voyager, s’aventurer en s’intéressant àl’exotique n’ont jamais connu autant d’attrait. Les conférences et les expositions consacrées au tourisme et aux voyages se multiplient de jour en jour. Les politiciens et les décideurs sont préoccupés par ses gains commerciaux et économiques et les économies de différentes nations comptent de plus en plus sur les recettes du tourisme. Cette tendance est évidente tant dans les pays riches que dans les pays pauvres, particulièrement les pays producteurs de pétrole tels que Brunei, l’Arabie Saoudite, les Emirats Arabes Unies et le Kuwait. Une fois, j’ai allumé la radio et j’ai choisi une station au hasard et j’ai écouté un programme touristique sur l’ةgypte. Il paraît que ce programme est diffusé plus d’une fois par semaine, puisque je l’ai entendu de nouveau un autre jour de cette même semaine.
A une autre occasion, j’ai écouté le discours de la prière du vendredi sur une radio marocaine et j’ai constaté que l’Imam abordait les questions économiques du Maroc en consacrant quelque temps au tourisme. Il y avait aussi une mention spéciale relative au tourisme lors du Forum économique mondial qui s’est tenu en Jordanie l’année dernière.
Et dans d’innombrables occasions, qu’on ne peut toutes citer, le tourisme a été évoqué. Est-ce que cela constitue une partie de la question de la «post-modernité»? Est-ce une façon d’abandonner les anciennes questions et les réponses habituelles? Je n’en suis pas tout àfait sûr. Parfois, je conçois que cette analyse est bonne et je me dis que la chute des vielles idiologies d’une part, et les tentatives d’entraver l’alternative indésirable de la part de l’Occident de l’autre, sont les deux aisons essentielles derrière l’intérêt exprimé àl’égard du tourisme. Cependant, le pouvoir d’achat dans les pays du Nord et la diminution des ressources dans les pays du Sud sont peut-être des raisons plus valables.
Quelque soit le cas, la tendance vers le tourisme et les voyages est une tendance tellement forte et salutaire que le monde islamique doit être prêt àen tirer avantage et l’utiliser au profit de son développement économique. Le défi que les pays Islamiques doivent relever consiste àsavoir s’ils sont prêts àfaire face àl’expansion internationale du tourisme, àla création de nouvelles destinations touristiques et àla création de nouveaux services touristiques spécialisés.
Le numéro actuel de Tourisme Islamique montre le contraste entre les destinations touristiques connues telles que Dubaï et Qatar et les destinations moins connues, en raison de l’effet de d’instabilité interne et des faillites économiques, telles que l’Afghanistan et l’Iraq. La comparaison montre l’effort nécessaire en matière d’investissement àfournir dans ces pays et dans d’autre pays similaires àfin de bénéficier de leur part de la révolution touristique en cours. Nous présentons également aux lecteurs de nouvelles destinations touristiques telle que le Kazakhstan et une autre moins connue, Saint Lucie. Nous faisons également un tour dans certains pays que nous avions présenté dans le passé, ainsi qu’une présentation de rapports sur un certain nombre d’expositions internationales.
Nous ferons de notre mieux àtravers le magazine et le site web (www.islamictourism.com) pour aider le monde Islamique àconsolider sa part dans l’industrie touristique internationale et en tirer les plus gros bénéfices pour son développement. Enfin, nous avons le plaisir de vous annoncer que la version française de notre revue paraîtra simultanément avec ce numéro et nous souhaitons la publier dans d’autres langues dans un avenir proche.
Bureau du Caire |