London-Manal Amir
Le Musée britannique à Londres organise une exposition magnifique sur l’ancienne Perse sous le thème: "Empire oublié."
C'est une exposition unique, puisque les nombreux articles présentés, sont montrés pour la première fois à l'extérieur de l'Iran. La collection exposée a été rassemblée de différents musées; certains articles de la collection du Musée britannique, d’autres de Téhéran et Paris.
L'exposition éclaire beaucoup d'aspects de l'ancien Empire persan qui était un des plus grands empires dans le monde antique, s’étendant du Proche Orient à la Grèce. Six galeries racontent l'établissement de l'empire, son expansion et son déclin.
Interaction de civilisations
La première galerie donne une introduction générale à l'empire à travers son art, son architecture et une collection d'antiquités.
Cette exposition donne un éclairage sur la période du Roi Darius (environ 486 avant Jésus-Christ); le plus grand empereur persan, descendant de la dynastie Achaemenid, sous laquelle l'empire a atteint son apogée.
Une statue magnifique du Roi Darius, réalisée en Egypte, accueille les visiteurs à la première galerie. Elle montre Darius qui porte un manteau persan avec un poignard à sa ceinture. La base de la statue contient 24 cartouches qui représentent les diverses composantes ethniques de l'empire; ةgyptiens, Kurdes, Persans…. Sur la face et le revers de cette statue, il y a une image de Hapi, le Dieu ةgyptien du Nil. Il y a aussi une inscription hiéroglyphique qui montre l'interaction entre les deux civilisations qui ont enrichi l’art et architecture persans.
La statue de Darius se dresse fièrement en face d'une grande carte qui montre les frontières de son vaste empire à son apogée, quand il s’étirait d'Afrique du Nord à l’Inde et de la Mer Aral au Golfe arabo-persique.
La diversité des territoires persans a été représentée par quatre sculptures d’hommes qui symbolisent les différentes appartenances ethniques. La première est celle d'un Persan, la seconde d'un Kurde, et les deux autre d'un Seljuk éthiopien. Les deux principaux groupes ethniques étaient les Persans et les Kurdes.
Une des antiquités intéressantes exposée dans cette galerie est une grande pierre sur laquelle sont inscrites histoires et légendes au sujet des religions et des Dieux. Elles symbolisent la recherche par l’homme de la vérité et du salut, depuis l’éternité. La plupart des inscriptions de cette période étaient faites dans les trois langues principales de l'empire: ancien Persan, Elimat, et Babylonien
Palais Royaux
La galerie suivante attire surtout l’attention sur le luxe des palais des empereurs persans, notamment de Darius (486 - 465 avant Jésus-Christ). Ils reflètent une architecture unique et diverse. Darius a apporté des ouvriers des différents coins de son Empire: Assyrie, Asie Mineur, Egypte et Inde, pour construire son magnifique palais à Persépolis.
Une énorme pierre sculptée est placée à l'entrée de cette galerie montrant un héros royal qui poignarde un monstre.
A côté de cette pièce, on trouve une autre grande pierre sculptée rapportée du palais persan de Persépolis. Elle montre des gens occupés de leur quotidien.
Une statue représentant un chien de garde se dresse au milieu de la galerie. Elle est faite en métal et est placée sur une estrade de pierre. Elle surveille les restes de l'Empire.
Le plus grand article de cette galerie est une cloche massive. C'est une base de colonnes rapportée du Palais de Darius à Persépolis.
Il y a un grand écran à la fin de cette galerie qui montre une reconstruction graphique du palais de Darius basée sur les vestiges encore existantes au site de ce palais à Persépolis. Il y a beaucoup de sculptures et de gravures sur pierres éparpillées autour de la galerie.
Û la porte qui mène à la galerie suivante, il y a une autre pierre énorme qui montre deux soldats qui portent des manteaux persans. Ils appartiennent à l'armée persane qui était composée autrefois de plus de 10 000 soldats. Ces deux soldats tiennent des flèches qui désignent la prochaine galerie; la "Table Royale."
La galerie de la Table Royale expose la vaisselle persane royale: coupes en or et argent et autres ustensiles de formes et de dimensions différentes, qui reflètent le style de vie luxueux et prodigue des rois. Cela est aussi peint dans une autre pierre qui montre un souverain arabe local allongé sur son lit avec deux coupes semblables à celles exposées.
Contrôle de l'Empire
La galerie qui suit montre comment était contrôlé cet empire, qui était un certain temps le plus grand du monde. La culture persane a mis en exergue l'importance des chevaux et de l’équitation, non seulement comme moyen de transport quotidien dans l'Empire, mais aussi pour des buts militaires. Les Persans avaient veillé à apprendre l'art d'équitation à leurs enfants à un âge précoce. L'intérêt pour les chevaux peut être ressenti à travers les nombreuses sculptures en or et argent du cheval dans cette galerie.
Il y a aussi plusieurs monnaies de la période de Darius: toutes les pièces exposées montrent le roi qui tient un arc. La pièce a été appelée daric, peut-être du nom du Roi Darius ou darayan, l’or en persan.
Dans la galerie suivante, sont exposés quelques-uns des trésors et bijoux de l'empire. Boucles d'oreilles en or, colliers et bracelets portés par les femmes mais aussi par les hommes. De nombreux bijoux n'ont jamais été portés et étaient seulement exposés à l'intérieur des palais.
Les Persans, comme leurs contemporains les Ø©gyptiens, ont pris quelques-uns de ces aspects luxueux avec eux dans leurs tombes. Au milieu de la galerie, il y a un bain de bronze, remontant à 4000 ans Av. J-C, qui a été utilisé comme tombe et a été découvert par un archéologue français le siècle dernier. Û l'intérieur du bain, on trouve un squelette portant beaucoup de bijoux : colliers, bracelets et deux symboles de l'au-delà ; un ustensile en argent, deux pots et deux pièces de monnaie.
Fin d'Empire
La dernière galerie raconte la chute de l'empire sous le règne d’Alexander le Macédonien dont le portrait en marbre semble dire au revoir aux visiteurs. |