L'Iran cherche àattirer des touristes musulmans pour revivifier les plages de ses îles, qui souffrent de la concurrence des pays voisins.
"Nous comptons sur le milliard de musulmans pour prendre des vacances ici, et nous allons investir pour les y attirer", dit Asghar Alizade Gharib, un responsable du tourisme pour l'île de Kish, dans les eaux du Golfe.
Villégiature hivernale du shah d'Iran jusqu'àla révolution de 1979, Kish a acquis en 1992 un statut de zone économique libre, et attiré du monde avec ses centres commerciaux florissants.
Mais, comme se lamente Saeed Shirazi, chauffeur de taxi depuis 18 ans, "il n'y a plus autant de visiteurs prêts àdépenser beaucoup de dollars". Sur une population de 70 millions d'Iraniens, un seul fait le déplacement chaque année, et les étrangers sont rares.
Les touristes se plaignent de n'avoir rien d'autre àfaire que du shopping, àdes prix de surcroît similaires àceux du continent.
"Les objets de qualité sont aussi chers qu'àTéhéran, et le reste est du faux en plastique chinois ou thaïlandais", remarque Shiva Rahmani devant une vitrine, avec une expression dédaigneuse.
"J'aurai aimé aller àDubaï, mais mon père ne m'autorise pas àaller àl'étranger", ajoute cette comptable de 27 ans.
Ses cinq jours de vacances, voyage compris, lui reviennent à250 dollars, mais son amie est partie sur une plage turque "où il y a plus de liberté et d'amusement pour seulement 400 dollars".
Les femmes sont les grandes perdantes de l'affaire àce stade. Les piscines des hôtels sont réservées aux hommes et l'unique plage "féminine" est àdix minutes en voiture du premier hôtel. |