afp.com, 12/11/2008
Un important cimetière remontant à l'époque phénicienne et qui pourrait aider à mieux comprendre cette civilisation a été découvert par des archéologues espagnols à Tyr, la ville côtière du sud du Liban, ont annoncé mercredi 12 novembre les responsables des fouilles
"Cette découverte représente pour le moment la plus importante source d'informations pour mieux connaître l'histoire des Phéniciens en Orient", explique Ali Badaoui, archéologue et responsable pour le ministère libanais de la Culture des vestiges à Tyr.
Selon les premières estimations, le cimetière retrouvé presque intact à l'entrée est de la ville, remonterait à une période allant du 9e au 7e siècle avant Jésus-Christ.
"L'importance de ce cimetière est qu'il se trouve dans l'une des principales villes phéniciennes", affirme Maria Aubet, professeur d'archéologie et chef de la mission de l'Université de Barcelone qui a effectué les fouilles.
Selon M. Badaoui, plus de 60 jarres de 50 centimètres de profondeur et hermétiquement fermées ont été retrouvées sur le site, éparpillées sur une superficie d'environ 300 mètres carrés.
A l'intérieur se trouvent des os brûlés. "La tradition chez les Phéniciens était de brûler les cadavres et les os des morts", explique Mme Aubet.
"Ces os vont permettre de mieux comprendre le régime alimentaire et le niveau social de ceux qui ont été enterrés ici", souligne M. Badaoui.
La mission, qui a été menée sur demande du ministère de la Culture, a débuté il y quatre ans ; mais a été interrompue en 2006 en raison de la guerre entre le Hezbollah chiite et Israël qui a dévasté le sud libanais.
Les Phéniciens étaient un peuple antique de navigateurs et de commerçants. Tyr était la principale cité-Etat du territoire de la Phénicie, qui correspond plus au moins au Liban actuel. Byblos, Sidon et Berytos (Beyrouth) figuraient parmi les autres grandes villes.
De nombreux vestiges antiques ont été mis au jour ces dernières années au Liban.
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