Londres - Karine Dabrovsky
Un week-end pour les Londoniens en Libye ? Ce n’est pas un mirage de désert, mais bel et bien l’un des rêves d’Emilia Stuart, de l’Agence Simon de voyage, qui a décidé de le rendre une réalité dans un temps très court. Tripoli est à3 heures de vol de l’aéroport Hatherow de Londres. Avec ses souks, ses places, ses boulevards de style italien, ses multiples cafés et centres d’attractions, Tripoli est un lieu idéal pour un bref séjour en Libye. Il est attendu que l’éclipse solaire en mars 2006 mettra la Libye sur la carte du tourisme international.
Emilia conduira, en octobre prochain, un groupe de 11 étudiants et de deux enseignants d’Eton pour un voyage de 9 jours au désert libyen. Elle fera également la promotion de la Libye en tant que destination du tourisme éducatif pour les étudiants en histoire et en Arts. Elle fera des conférences dans les établissements scolaires qui semblent très intéressés par les voyages d’études.
Après des décennies d’isolement, la Libye, qui est l’une des destinations internationales non découvertes, semble disposée às’ouvrir en proposant des destinations vierges et àla diversité extraordinaire. L’époque du pays isolé est révolue.
Il y a les lacs isolés, les vestiges des forteresses, le vaste désert, des nuits àla belle étoile, la vie des Berbères et des Touaregs, le pain cuit sur la cendre, les gravures rupestres préhistoriques, et le musée de Tripoli regroupant une collection étonnante d’articles recouvrant les différentes époques de la riche histoire libyenne, qui attendent les gens pour les découvrir.
Les hautes dunes de sable sont le plus beau paysage de Libye. Après un revigorant voyage sur la mer de sable, on prend un déjeuner au bord d’un lac caché par des dunes et entouré de palmiers. A Oum El Maa les Touaregs moulent une denrée, en font une pâte et la cuisent sous la forme d’un cake aux rayons solaires.
Quant àLebda, elle est un grand site romain. Lors de l’époque de sa prospérité, elle a profité du soutien de Septimus Severus (né en 146), le fondateur d’une dynastie d’empereurs romains. Elle préserve encore toute sa splendeur. Les sables qui l’avaient recouverte, au début des temps modernes, avaient empêché les voleurs de la piller, préservant ainsi sa gloire.
Il y a de nombreuses expositions àciel ouvert de gravures rupestres préhistoriques dans les grottes qu’habitaient les tribus libyques depuis plus de 12 000 ans, montrant des images d’une époque où la région n’étaient pas désertique et disposait de pâturages abondamment irrigués et d’une variété de plantes. Ces gravures sont très belles artistiquement. Mais, malgré que cet art ait été découvert par les Touaregs depuis des siècles, les fresques n’ont été l’objet d’études académiques sérieuses qu’aux années 50 du siècle précédent, lorsque le professeur italien, Fabrizio Mory avait découvert plus de 1 300 sites les concernant dans la seule Akakos. |