Cameroon Tribune (Yaoundé) le 19 Mai 2006
Du 8 au 11 mai 2006, Baba Ahmadou, ministre du Tourisme, a séjourné àBamako (Mali) où il a participé àdeux événements importants : la 44ème réunion de la Commission de l'Organisation mondiale du tourisme pour l'Afrique et la conférence régionale sur la communication dans le domaine touristique. Il a été question de communiquer sur les meilleures pratiques et de s'édifier des exemples des pays qui ont déjàune stratégie opérante en la matière, d'autant plus que des experts affirment que le développement du tourisme dépend de 80% de la communication. C'est d'ailleurs un thème d'actualité qui a été, de l'avis des participants, enrichi par les représentants de grandes chaînes de radio et de télévision.
Le tourisme africain participe d'àpeine 5% au tourisme mondial alors que son potentiel est inestimable. L'an dernier par exemple, l'Afrique a reçu 37 millions de touristes pour un total de plus de 800 millions dans le monde. C'est dire qu'il y a du travail àfaire. Les autorités africaines en charge du tourisme en ont pris conscience àBamako. Ils ont dû comprendre que c'est par la communication que l'Afrique peut prétendre àmieux, en exhibant le potentiel dont regorge le continent.
Dans le cadre de ce forum, Baba Ahmadou a présenté l'expérience que le Cameroun compte bientôt mettre sur pied. D'après le ministre, cette expérience porte sur deux volets : une communication tous azimuts àl'extérieur pour promouvoir le produit touristique du Cameroun et un développement àl'intérieur de la culture touristique. " A Bamako, relate le ministre, j'ai annoncé àmes homologues que le Cameroun a récemment signé avec une télévision belge, un protocole de partenariat qui entre en vigueur dès le mois de septembre. D'ailleurs, une équipe de cette chaîne sillonne en ce moment nos différents sites touristiques. Nous avons également pris des contacts avec les professionnels de communication de l'Angleterre, du Canada et de l'Espagne ".
On le comprend : l'objectif est de vendre la destination Cameroun par les images diffusées en permanence àl'extérieur. Le même contrat, a assuré le ministre, est en voie de négociation ou de signature avec les médias locaux afin que la communication soit régulière autour du tourisme. Au Cameroun, cette communication est financée par l'Etat contrairement àcertain pays comme le Sénégal et le Mali qui, selon le témoignage du ministre, reçoivent des aides de la Banque mondiale.
Le nouveau contexte de relance économique du Cameroun est un espoir pour le secteur, qui est, par ailleurs, générateur d'emplois et où existe des projets de développement. En atteignant le quota de 500.000 touristes par an, le secteur, selon des estimations du ministère, pourrait générer 250 milliards de Fcfa dont 100 milliards pour la caisse de l'Etat et 150 milliards pour les opérateurs économiques.
|