Nourredine Essaoudi
Les professionnels du tourisme et des voyages sénégalais ont obtenu récemment des engagements fermes sur la fiscalité de la part d'Adjibou Soumaré, ministre délégué au Budget.
La délégation des professionnels du tourisme était composée de Mamadou Racine Sy, président du Syndicat patronal de l'industrie hôtelière (Spih), de Mamadou Sow, président du Syndicat des agences de voyages et du tourisme (Savt), d'Aimé Sène du Syndicat des professionnels de location de véhicules, du directeur général du restaurant Teroubi, etc. Selon des participants àla rencontre, le ciel devra être plus clément pour les professionnels du tourisme et des voyages. "La rencontre a été fructueuse. Nous sommes sortis satisfaits de la disponibilité du ministre délégué au Budget. M. Soumaré nous a rassurés qu'il mettra tout en œuvre pour que la fiscalité sur le tourisme et sur la commission perçue par les agences de voyages soit étudiée", rapporte un responsable du syndicat patronal.
La promesse du ministre délégué chargé du Budget sera traduite, dans un court terme, par une étude d'impact de la fiscalité sur les prévisions de recettes de 2005. L'aspect sur lequel les deux parties sont tombées d'accord porte sur la fiscalité sur l'exportation des services touristiques. Pour ce qui est de la taxe sur la valeur ajoutée (Tva) de 18 % appliquée au secteur du tourisme, aucun engagement n'a été pris par M. Soumaré. Cette Tva est une fiscalité communautaire édictée au sein de l'Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa). Seule la commission de l'Uemoa est compétente pour revoir àla baisse cette Tva. Mais les professionnels du secteur ne désespèrent pas. Ils comptent se rendre àOuagadougou (Burkina Faso) afin de poser le problème sur la table de la commission.
Sur la fiscalité de 18 % appliquée depuis le 1er avril dernier sur les commissions perçues par les agences de voyages, les professionnels veulent sa suppression pure et simple. D'autant plus que les billets d'avion sont un service destiné àl'exportation. Ils doivent donc être exonérés de taxe. Ce qui n'est plus le cas depuis le début de ce mois. Cette taxe menace la survie des agences de voyages. Couplée àla suppression de la commission aérienne dont l'application est prévue, cette année, par Air France, le danger plane désormais sur les agences de voyages
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