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Walf Fadjri 28-11-07
L'espoir est permis pour la relance du tourisme en Casamance. Parce qu'il est permis d'oublier rapidement les conséquences économiques et sociales de la rébellion qui a mis entre parenthèse, durant plus de 20 ans, le développement économique et social de cette région que les professionnels du milieu touristique assimilent à une région bénie des dieux.
La région de Casamance a trop souffert du conflit armé qui l'a minée durant plus de vingt années. Au-delà des pertes en vies humaines, les activités du secteur touristique, principale locomotive de l'économie régionale, ont été mises à rude épreuve, pour ne pas dire plombées. Malgré la fin de ce conflit, des représentations diplomatiques continuent de détourner leurs compatriotes de cette destination. Assez pour les promoteurs hôteliers de la zone qui continuent à broyer du noir.
Mais, l'espoir est permis d'oublier rapidement les conséquences économiques et sociales négatives de ces troubles. Troubles qui ont mis entre parenthèse durant plus de 20 ans le développement économique et social de cette région que les professionnels du milieu touristique assimilent à une région bénie des dieux. Et c'est dans cette perspective que le tour operator ‘Air Charter Méditerranée' (Aircm) et la compagnie Air Sénégal international (Asi) ont initié une opération de charme en direction du marché français, principal pourvoyeur de la destination.
Pour jouer sa partition dans cette symphonie, Asi a décidé, pour la première fois, d'augmenter son offre sur Cap Skirring. Ainsi, la compagnie aérienne a ajouté cette saison une rotation hebdomadaire supplémentaire (samedi) à ses deux rotations habituelles (vendredi et dimanche). C'est ce que révèle son directeur commercial et marketing, Ibra Birane Wane qui prenait part à un voyage de presse organisé à cet effet. Selon lui, la compagnie sénégalo-marocaine, au terme de la saison touristique qui va de mai à octobre, va continuer ses rotations jusqu'à la fin de l'année. Ce qui fera désormais du Cap Skirring une destination régulière qui est beaucoup plus avantageuse qu'une saisonnière. ‘Pour la première fois, Air Sénégal international a mis en service trois vols hebdomadaires, c'est-à-dire, les vendredi, samedi et dimanche pour mieux vendre la destination', justifie-t-il. Ce que salue le directeur général d'Air Cm, Djamel Touati qui est d'avis que cette action peut constituer un déclic pour la relance du secteur en Casamance.
Dans la foulée, l'inspecteur du Tourisme de Ziguinchor et Kolda, Tekhèye Faye soutient que la destination mérite d'être relancée, pour plusieurs raisons. ‘La Casamance est maintenant assez désenclavée pour relancer ses activités touristiques', avance-t-il. Et M. Faye d'agiter les grands travaux de reconstruction entrepris dans la région. C'est-à-dire les routes, ponts, écoles, université, port, hôpital et autres écoles. Avant d'évoquer les dessertes des vols charters, la liaison maritime assurée par le bateau le Willis, en attendant Aline Sitoé Diatta dans les tout prochains jours. A cela, s'ajoute le désenclavement terrestre avec la finalisation de la construction de la toute nouvelle route Cap Skirring - Ziguinchor. M. Faye a également évoqué la fin des travaux de reconstruction, de sécurisation, d'allongement et d'élargissement de l'aérogare et de la piste de l'aéroport international de Cap Skirring ainsi que la fin des travaux de construction et de sécurisation du rond-point de Cap Skirring et des routes d'accès à la localité.
Ces réalisations, les promoteurs les imputent à la sécurité qui règne désormais dans la région. Et une randonnée, en toute sécurité, à travers la zone le confirme. Ainsi, les localités d'Enampore, un des villages les plus célèbres de la Casamance pour ses cases à impluvium, d'Edioungou, zone de forte présence animiste où les légendes des dieux et des guerriers mythiques se confondent à la réalité quotidienne, ont été visitées par les journalistes. De même que Mlomp réputé pour ses célèbres fromagers et cases à étage, Oussouye où d'immenses fromagers côtoient les lianes et les manguiers géants et l'île de Carabane, ce premier comptoir commercial français de la région. Et il est aussi important pour les populations locales que la saison touristique dure huit mois au lieu des six actuellement.
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