Comme son nom l’indique, l’opération « Zine-Bladi », entendre les beautés de mon pays, initiée par l’association locale « Saphir » qui fait partie du réseau Euro méditerranéen CEFIR, tente àtravers des initiatives louables àfaire découvrir aux hôtes de l’Algérie la région de Tiaret, plus précisément les réelles profondeurs d’un pays où hospitalité rime avec spécificités locales, que seuls les autochtones pourraient exprimer, loin du faste, du protocole et d’un certain conformisme touristique qui sied mal aux touristes en mal de sensation.
Cela s’appelle tout simplement, dira Hadj Belbia, un cadre de la DJS, « le tourisme rural » que certains désignent même sous le vocable « d’agrotourisme » ou encore « tourisme de solidarité ». Sous sa houlette et depuis 1980, date de sa création, l’association SAFIR a noué des relations intenses faites àbase d’échanges culturels et économiques sur fond de conférences et de visites de délégations. L’activité de l’association a même eu àronger ses freins, presque une décennie durant, du fait des évènements liés àla tragédie nationale, les choses semblent reprendre timidement mais sereinement. Ces derniers temps, SAFIR devait organiser un séminaire international mais la rencontre a été reportée àcause de la tenue des élections législatives.
Le CEFIR ou centre d’éducation et de formation interculturelle, né en 1975 àDunkerque (France), àl’initiative d’une sœur de l’assomption et d’un jeune musulman, avait pour objectif de créer un lieu d’échange et de formation pour les populations immigrées arrivées en France àl’époque et éprouvant des difficultés pour se loger ou àtrouver un emploi. Au fil des ans, les activités ont évolué et l’équipe des salariés et bénévoles s’est étoffée peu àpeu pour proposer aujourd’hui un certain nombre de services, d’activités culturelles, sociales et économiques. Notre interlocuteur, s’agissant justement du développement et de la promotion du tourisme local de par les richesses que recèle la région de Tiaret, dit vouloir « inculquer et susciter auprès de certains de ses concitoyens qui auront au préalable acquis une formation de base, l’initiation àce genre de tourisme ». Pour ce faire, c’est l’idée de la réalisation d’une « maison euro méditerranéenne » qui semble tarauder les promoteurs de ces actions, lesquels, pour innovantes qu’elles soient, n’en demandent pas moins « qu’un savoir-faire ». L’objectif est de parvenir àsusciter des vocations de guide voire de « gîteur ». Une activité ailleurs, chez nos voisins les Marocains plus précisément, développée avec succès grâce àla contribution du CEFIR. « Ne pas s’engager dans cette opportunité àl’ère des grands bouleversements et de l’ouverture de l’Algérie vers les autres est suicidaire pour une alternative au tourisme classique » car « les groupes de touristes n’empruntent pas tous les mêmes circuits ». C’est d’ailleurs dans ce cadre que s’inscrivait l’opération « Zine Bladi », ouverte, dira le président de SAFIR, M. Belbia, àtous les pays des deux rives de la méditerranée, àl’exception d’Israël. Avec la contribution de CEFIR, des stages de formation pour montage de projets sont envisagés, de même que « des négociations avancées ont été entreprises pour que l’association ait sa propre maison ». |