D’origine algérienne, le responsable de l’agence Méditerranée Europe tourisme, M.Brahim Djelouadji, installé en France, veut faire de l’Algérie une escale incontournable pour les touristes étrangers.
Après avoir réussi àse faire une place dans la chaîne touristique en outre-mer, il se tourne vers la source pour faire profiter son pays de son savoir-faire. En s’orientant vers la promotion du tourisme dans la région du sud, en particulier le Maghreb, Brahim aspire àfaire de l’Algérie une escale indispensable pour les visiteurs étrangers.
Par le biais de son agence, créée en 2000 àMarseille, il tente de valoriser justement l’image du pays àl’Hexagone. Il est d’ailleurs derrière de nombreuses expéditions touristiques vers l’Algérie, sous la forme de voyages organisés. En dépit de nombreuses contraintes, M.Djelouadji compte ouvrir prochainement une agence de tourisme àAlger. «Le tourisme en Algérie, même s’il reste très difficile, est un marché en devenir avec des produits "grand culturel" notamment dans le grand Sud», atteste-t-il. Avec un potentiel important et un patrimoine riche et varié, ce spécialiste du tourisme reste convaincu que l’Algérie pourra concurrencer nos voisins marocains et tunisiens.
Pour lui, rien n’est impossible, il suffit, dit-il, d’avoir la volonté et d’être tenace pour y arriver. D’ailleurs, il s’engage dans un grand défi, celui de booster la destination Algérie et àla mettre àla portée des touristes étrangers. «Il y a un grand travail d’information et de communication àfaire auprès de la communauté algérienne installée àl’étranger car beaucoup d’immigrés ne connaissent pas leur pays», reconnaît-il. Faute de promotion, beaucoup d’immigrés algériens préfèrent se rendre en Tunisie ou au Maroc. En menant une sorte de campagne médiatique en France, le responsable de l’agence Europe Méditerranée tourisme cible, en premier lieu, la communauté algérienne.
Et ce, àtravers la publication de documents retraçant les différents paysages touristiques et traditions culturelles qui caractérisent chaque région du pays. Le problème qui se pose pour le secteur, selon lui, c’est le manque de moyens et l’absence d’une vraie promotion de l’image de marque de l’Algérie ainsi que le manque de guides touristiques. «Nous avons une culture riche et variée, mais elle reste malheureusement méconnue», déplore-t-il. Pour lui, la promotion du tourisme reste dépendante de la revalorisation de la culture et des traditions ancestrales du pays.
Afin de pallier ce manque, il a fait bénéficier plusieurs cadres de l’Office national algérien de tourisme (ONAT) de formation àl’Institut international de tourisme de Marseille. L’ambition de cet opérateur n’est pas seulement d’investir le terrain, mais de contribuer réellement àla promotion d’une culture du tourisme qui donnera un cachet spécifique àl’Algérie. Il appelle aussi pour la création d’offices de tourisme au niveau des grandes villes.
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