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www.AllAfrica.com/ La Presse (Tunis)- 14 Septembre 2005
Le secteur du transport aérien est confronté depuis quelque temps à plusieurs défis qu'il est appelé à relever.
Ceux-ci concernent notamment la sécurité, le coût - compte tenu de l'évolution vertigineuse des prix du pétrole - et l'amélioration constante des prestations. Ne pouvant pas faire face aux multiples contraintes, certaines compagnies internationales de renom ont été amenées à licencier des milliers d'employés, d'augmenter plus d'une fois en une seule année le prix des billets, et ce, pour pouvoir équilibrer un tant soit peu la situation financière.
Tous ces points et bien d'autres ont été soulevés lors de la conférence internationale des associations des pilotes aériens (IFALPA), qui a été ouverte hier à Gammarth par M. Abderrahim Zouari, ministre du Transport. Cette conférence a constitué une occasion pour les experts régionaux dans le domaine pour évaluer l'aspect sécurité avant de formuler des propositions dans ce sens.
Dans son allocution, le ministre a notamment mis en exergue l'expérience tunisienne depuis le Changement dans le domaine du transport aérien qui a fait l'objet de plusieurs mesures destinées à renforcer la sécurité tout en améliorant les prestations.
Cinq compagnies de transport aérien sont opérationnelles aujourd'hui en Tunisie. Il s'agit de Tunisair, Nouvelair, Tuninter, Karthago et Tunisavia avec une flotte de 41 avions. L'infrastructure est également bien développée dans la mesure où la Tunisie compte sept aéroports internationaux d'une capacité annuelle dépassant les 13 millions de voyageurs. «Ces aéroports sont équipés de moyens de travail modernes et performants», a précisé le ministre. Le souci de l'Etat étant de rapprocher le transport aérien des zones touristiques et des sites de production.
M. Zouari a rappelé, en outre, la décision présidentielle prise le 26 juin 2005, relative à l'ouverture de l'espace aérien des aéroports de Tabarka et de Tozeur qui va permettre de dynamiser le mouvement du trafic et de faire de la Tunisie une plate-forme pour la gestion des voyages à destination du Moyen-Orient.
S'adapter aux mutations du secteur
Aussi, le volume des investissements dans le secteur au cours du Xe Plan est-il estimé à près de 1.090 MD. Les emplois directs sont de l'ordre de 14.000, dans le secteur qui contribue pour 2%, dans notre PNB. Et, pour s'adapter aux mutations du secteur au double plan régional et international, la Tunisie a revu le cadre législatif et réglementaire en vigueur en amendant le Code de l'aviation civile en 1999 et en restructurant les services. Ainsi, les tâches à caractère technique ont été confiées à l'Office de l'aviation civile et des aéroports.
En 2001, la direction de la sécurité de l'aviation aérienne a été créée pour veiller au contrôle de l'application des dispositions législatives et réglementaires en vigueur.
Par ailleurs, des dispositions ont été prises pour mettre en place «l'approche systémique» en 2007.
De son côté, le président de l'IFALPA a indiqué que «la Tunisie est un pays leader en Afrique tant elle dispose des capacités et des compétences qui peuvent travailler dans le monde entier». Il a ajouté que la Fédération a procédé à la restructuration de ses services.
M. Youssef Néji, président-directeur général de Tunisair, a présenté, pour sa part, l'expérience de cette compagnie et les défis qu'elle doit relever. Parmi les données fournies, il a évoqué le transport régulier qui est de l'ordre de 53,5% contre 45,9% pour le charter et 0,6% pour le pèlerinage. L'année dernière, la compagnie a transporté 3,6 millions de voyageurs soit une augmentation de 23% par rapport à l'année précédente. Sa flotte se compose de 29 avions (Boeing et Airbus) et le renouvellement va concerner les appareils âgés de 18 ans. La stratégie commerciale va être axée sur certaines destinations comme celles de l'Afrique et de l'Orient. Aussi, une société de maintenance des avions sera-t-elle opérationnelle en 2006 pour effectuer les travaux nécessaires pour toutes les compagnies qui en font la demande.
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