Nour-eddine Saoudi
La Presse(Tunis) - 17/7/05- M.Mehdi Mlika, président de la commission nationale de la propreté et de l'esthétique de l'environnement, a donné, hier, le coup d'envoi du programme «Ville-jardin» au cours d'une conférence de presse au Citet.
Le programme «ville-jardin» tend à concrétiser l'idée d'une ville où l'accès aux espaces verts ne demanderait plus de grands efforts ni des déplacements inutiles, c'est une ville où l'on vit entouré de verdure. Le programme, conçu pour accompagner l'évolution des sociétés modernes et répondre aux nouveaux besoins des citoyens, est qualifié par M.Mehdi Mlika d'innovant et original. La conception de la ville- jardin se base sur une meilleure gestion des espaces et la création d'un équilibre entre constructions et espaces verts. La coordination de tous ces éléments permet de créer un cadre de vie plus agréable. La ville dans sa nouvelle conception permet de développer le goût esthétique du citoyen.
En améliorant le cadre de vie et en embellissant les villes, le programme «Ville-jardin» se présente comme une concrétisation parfaite du 15e point du programme présidentiel sur le thème «Pour une meilleure qualité de la vie et des villes plus belles ».
Outre l'aspect esthétique, le programme participe à la mise à niveau de la ville et favorise l'équilibre entre ses différentes fonctions tout en préparant le terrain pour un développement durable.
Le programme comprend plusieurs interventions qui concernent la création et l'aménagement d'espaces verts dans les rues principales, les entrées des villes, les espaces touristiques et industriels, les marchés publics, les aéroports
Le concept de ville-jardin introduit un nouveau label qui sera attribué aux villes qui répondent à certains critères, limités, jusqu'à présent au nombre de douze.
M. Mehdi Mlika a exposé l'état d'avancement concernant le programme national de propreté et d'esthétique de l'environnement.
L'évaluation des réalisations permet de cerner les failles, de les gérer en apportant des solutions adaptées. Ce programme, qui a démarré à la fin 2003, a pour objectif essentiel la réalisation d'un saut qualitatif dans le domaine de la propreté et la protection de l'environnement dans toutes les régions. On note une grande évolution au niveau de la qualité des interventions qui deviennent plus ciblées et plus rapides. «L'évaluation des réalisations nous permet de constater une métamorphose du programme au niveau de l'approche, de la réalisation et du suivi», précise M.Mlika.
Le programme national s'étale sur trois étapes : la première concerne le démarrage et la mise en place d'une structure de travail et la création de la commission. La deuxième étape comprend les actions exceptionnelles déployées à l'occasion d'évènements importants, entre autres la Coupe d'Afrique des nations et la Coupe du monde de hand-ball. A côté de ces actions ciblées qui se conjuguent avec des occasions exceptionnelles, le programme comprend des actions de soutien destinées aux autres intervenants qui agissent dans ce cadre tels que les municipalités, les gouvernorats et les institutions étatiques. La troisième étape du programme est assez innovante, elle comprend, en effet, des actions ciblées et adaptées à des cas concrets et particuliers. Ces actions sont élaborées à la lumière de visites sur le terrain qui permettent de ressortir les besoins de chaque ville et d'élaborer un programme adapté à ses besoins. Concernant les dépenses matérielles consacrées au programme on note que 20 millions de dinars ont été dépensés jusqu'à présent dont 9,3 millions de dinars destinés aux plans municipaux pour une meilleure qualité de la vie et concernent 72 municipalités.
Il est, également, important de signaler la tendance à impliquer les associations non gouvernementales et le secteur privé dans les travaux d'entretien et d'embellissement des villes. M.Mlika note que «le programme a permis de créer une plate-forme de coopération avec les municipalités, les associations et les institutions étatiques. La commission a joué le rôle de catalyseur pour harmoniser tous ces efforts.»
Le dernier point qui a été abordé lors de cette conférence a trait à la campagne de sensibilisation sur la collecte des piles sèches usagées. Les effets négatifs que peuvent engendrer ces batteries sur la santé des êtres et la fertilité des terres dictent l'urgence d'observer un ensemble de mesures afin de collecter ces déchets nocifs selon des normes bien définies.
La campagne nationale de collecte des batteries usagées a permis de collecter, jusqu'à présent, 300.000 unités, l'objectif étant de collecter 5 millions d'unités annuellement. Il s'avère nécessaire de déployer plus d'efforts afin de mieux sensibiliser les citoyens et de les pousser à adopter un comportement plus responsable. |