TunisieAffaire.com - 28 juil 2008
Selon les chiffres de l'ONTT, le nombre des touristes algériens croît de + 15 % en 2007, entre la période de pointe située entre le 15 juillet et le 15 septembre, on estime que ce nombre va dépasser 500.000 touristes, du fait que cette période réalise 50 % des arrivées des algériens en Tunisie.
Le nombre de touristes algériens qui préfèrent passer leurs vacances en Tunisie ne cesse d'augmenter, passant de 811.000 estivants en 2003 à 914.000 en 2004 et 930.000 en 2005. En 2006, près d'un million d'Algériens se sont rendus en Tunisie.
Il faut noter que 90 % des touristes algériens arrivent en Tunisie par voie de terre, contre 10 % par voie aérienne. Le tourisme algérien se distingue de celui des européens, par le fait que c'est un tourisme de famille et non d'individus.
C'est en Tunisie que beaucoup d'Algériens se rendront pour leurs vacances. Souci de proximité, facilité d'entrée sur le territoire mais surtout rapport qualité/prix qu'ils sont toujours incapables de trouver dans leur pays sont les raisons qui poussent les Algériens à opter pour ce pays.
Le touriste algérien préfère le choix des logements meubles et les résidences familiales plutôt que les hôtels, et ce du fait que ces derniers facturent par individu, ce qui est pénalisant pour un séjour en famille.
Il faut savoir que la moyenne de dépense d'une famille algérienne pendant son séjour en Tunisie est dans une moyenne de 2000 à 3.000 DT.
Toutefois, bien que le tourisme Maghrébin, Libye et Algérie compris, réalise 2.5 millions d'arrivées par an sur un total de 7 millions en 2006, aucune étude, et aucune stratégie n'a été faite spécifiquement pour ce segment de marché.
Les hôteliers continue à développer une facturation à la personne et une approche individu.
Il faut penser autrement, développer des résidences pour les familles, facturer à la chambre comme en Europe et au USA, s'adapter aux spécifications de ce type de touristes, dont le potentiel peut dépasser les 4 millions par an. Surtout pour la Libye ou la partie du Dinar libyen et tunisien est déjà de mise, avec beaucoup de souplesse au niveau du change.
Si on adopte la même approche de change pour le marché algérien, ce dernier peut générer à lui seul plus de 3 millions de touristes.
A l'heure actuelle ce type de tourisme demeure spontanée et toute l'attention des professionnels est focalisée sur l'Europe, qui disposée de payer de moins en moins chers et qui nécessite une action de promotion continue, alors que pour drainer les touristes libyens aucune action n'est faite, aucun dinar n'est dépensée, même la pancarte de bienvenue en Tunisie à la frontière n'existe pas.
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