Le gouvernement souhaite que le projet se concrétise en octobre mais les promoteurs penchent plutôt pour novembre.
Une délégation ministérielle s'est rendue le week-end dernier à Ferney pour constater de visu l'ampleur des travaux.
Que tout soit prêt en octobre, avant la rentrée parlementaire. Tel est le souhait du vice-Premier ministre et ministre des Infrastructures publiques, Rashid Beebeejaun, face aux travaux pour la création d'un parc naturel à Ferney. Les promoteurs : l'établissement sucrier de Ferney et le groupe CIEL.
Rashid Beebeejaun est descendu sur les lieux, samedi, pour constater de visu l'avancée des travaux. Il a déploré que les travaux ont pris un certain retard. Les promoteurs du projet de parc naturel, notamment Bertrand Adam, ont expliqué que tout sera fait pour essayer d'achever les travaux en octobre. Mais ils ont précisé que le climat de même que la topographie du site sont autant d'obstacles qui risquent de prolonger les travaux jusqu'en novembre.
Ce projet, une fois concrétisé, permettra aux Mauriciens et aux touristes de découvrir la richesse de la flore et de la faune de la région. Un aménagement à l'emplacement de l'ex-usine sucrière de Ferney, un Visitors Centre pour accueillir ceux qui voudront visiter la vallée de Ferney et un musée du café pour rappeler que Ferney en produisait dans le passé sont aussi prévus. Pour mieux orienter les visiteurs, une exposition de photos et de cartes routières sont au programme.
En outre, les véhicules seront interdits dans la vallée. Et pour toute visite, il faudra prendre place dans des véhicules du type safari ressemblant à des wagons pouvant contenir une trentaine de personnes.
Le parcours, de trois kilomètres, prévoit un point d'arrêt où un pavillon a été aménagé. Là , les passagers suivront les guides chargés de les faire visiter la région conservatrice du site d'une superficie de 200 hectares allant du Mont-Camisard à l'est jusqu'à Gros-Fond à l'ouest de la Vallée.
D'autres travaux d'envergure sont prévus dans le temps : la clôture du site, l'élimination des plantes envahissantes, l'entretien du site et l'introduction d'espèces d'oiseaux rares dont le Pink Pigeon et le gros cateau vert de même que des tortues, entre autres.
Réhabilitation de la route côtière
Ce site sera sans nul doute payant, pour une question de rentabilité, le parc employant un nombre important de personnes.
La région avait d'ailleurs fait l'objet de vives controverses par rapport au South-Eastern Highway Project en raison de la destruction éventuelle des plantes endémiques et la menace sur des espèces d'oiseaux rares tels que la crécerelle.
Et avec l'arrêt du projet d'autoroute du Sud-Est, une promesse de réhabilitation de la route côtière reliant Mahébourg à Belle-Mare est toujours au stade embryonnaire. Seuls des travaux de réaménagement et de l'élargissement du pont Moulinot sont en cours. C'est l'entrepreneur chinois choisi pour le projet d'autoroute du Sud-Est qui se charge des travaux. Le ministre Beebeejaun a fait ressortir que le gouvernement attend l'arrivée d'une délégation de la Banque africaine de développement, vers la fin du mois, pour le financement nécessaire.
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