Nourredine Essaoudi
Madagascar et Maroc ont décidé de redynamiser la coopération et le partenariat économique et social. Cinq accords ont été ainsi signés àRabat au cours de la visite d'Etat effectuée au Maroc par le président de la République, Marc Ravalomanana. Il s'agit de l'accord cadre de coopération, l'accord sur le Tourisme, l'accord sur la Culture, le Mémorandum d'entente sur l'établissement d'une consultation entre les deux pays, et l'accord sur la mise en place d'une Commission mixte de coopération.
En vue des préparatifs àla concrétisation de ces accords, quelques ministres de la délégation malgache (Culture-Tourisme ; Agriculture- Pêche-Elevage ; Santé) sont restés quelques jours de plus au Royaume du Maroc, afin d'entamer les premières démarches.
Le président de la République, Marc Ravalomanana, souligne que « le Maroc a certainement de l'avance dans certains secteurs, comme la formation et le Tourisme ». « En matière de tourisme, par exemple, le Maroc accueille 5 millions de visiteurs par an. Mais dans d'autres secteurs, Madagascar le dépasse largement sur le plan de superficie exploitable. C'est dans ce sens que les deux pays souhaitent baser les échanges d'expériences », a-t-il déclaré. Au cours du dîner royal offert par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, le Président Ravalomanana a notamment indiqué que « avec le démantèlement de l'accord multifibre, la recherche de domaines d'activités àforte valeur ajoutée s'impose ànous. Face àla concurrence, nos produits gagnent àêtre améliorés en qualité. Nous sommes, par ailleurs, appelés àconsolider la coopération dans le domaine culturel et technologique ».
Le Roi Mohammed VI, pour sa part, a également sa vision sur la question. Selon lui, « il est du devoir de nos deux pays de s'attacher, avec constance et détermination, àla dynamisation de la coopération inter-africaine pour en faire un modèle exemplaire de coopération Sud-Sud. Il nous incombe ainsi de tout mettre en oeuvre pour la réalisation des objectifs de développement durable et d'une plus grande intégration des économies du Continent, en particulier dans ce cadre prometteur du NEPAD, au succès duquel toutes les énergies sincères doivent se mobiliser, et notamment àl'échelle sous-régionale ». |