L'Express /Port Louis-30/08/2007
Si la crise sanitaire du chikungunya a été vécue comme un véritable traumatisme - difficile d'oublier la perte de 130 000 touristes en 2006 - les professionnels du tourisme semblent relever la tête. Les hôteliers sont plutôt satisfaits de leur taux de remplissage qui avait fortement reculé l'année passée. Et la tendance montre que toutes les régions sont concernées par l'embellie.
Dans un établissement de l'Étang-Salé, on a compté "beaucoup de locaux mais peu de touristes. Cependant, c'est mieux que l'année dernière. De toute façon, on voit mal comment cela aurait pu être pire", ajoute-t-on. À Saint-Pierre, cet hôtelier juge que "juillet a été bon mais août très calme". La faute au moustique ? "Non. C'est à cause des billets d'avions qui sont trop chers", explique-t-on à la réception. Cependant, les professionnels expliquent que les périodes de fortes fréquentations ont tendance à se décaler avec le temps. Pour beaucoup, c'est le dernier trimestre 2007 qui promet le plus.
Le président de la Fédaction Réunion, Ibrahim Patel, s'est élevé récemment contre le projet de zone franche globale par activité du gouvernement, qui ne concernera sur l'île que trois secteurs sélectionnés, en accord avec les organisations socioprofessionnelles : agronutrition, énergies renouvelables et tourisme. "Je déplore que les sociétés de moins de dix salariés, qui représentent 89 % des entreprises sur l'île, soient complètement exclues du dispositif", affirme Ibrahim Patel.
La pilule passe d'autant moins pour le président de la Fédaction que le gouvernement étudie dans le même temps une possible suppression de l'exonération de charges patronales et sociales, dont bénéficient aujourd'hui les entreprises de moins de dix salariés. "Nos petites entreprises refusent de financer une zone franche globale qui profitera à des activités déjà sur-subventionnées", a déclaré Ibrahim Patel
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