Courrier du Vietnam - 9 jan 2007
La fin et le début de l'année sont considérés comme la haute saison pour le secteur touristique. Les hôtels à Hanoi et Hô Chi Minh-Ville sont surchargés. Certains doivent refuser les réservations des voyageurs étrangers.
Selon le Service touristique de Hô Chi Minh-Ville, environ 2,35 millions de visiteurs étrangers se sont rendus l'an dernier à la mégapole du Sud. Lors des fêtes de fin d'année, le réseau hôtelier est proche de la saturation. D'ici à la fête traditionnelle du Têt, la situation n'est pas améliorée. Bon nombre d'établissements sont déjà à 100% de leur capacité d'accueil.
L'offre en chambres diminue, le tarif augmente. Dans les 5 étoiles, les tours opérateurs doivent réserver en avançant une somme minimale de 1,43 million de dôngs par chambre. Les voyagistes sont contraints de verser des arrhes, voire de payer d'avance l'ensemble des frais pour assurer l'hébergement de leurs clients. En cas d'engorgement, ils sont obligés de proposer des chambres de 4 ou 3 étoiles, bien que cela mécontente de nombreux voyageurs, particulièrement la clientèle de luxe.
Même tableau à Hanoi. Les hôtels 3,4 et 5 étoiles offrent peu de chambres, de même que les 2 étoiles qui n'accueillaient auparavant que des touristes vietnamiens. Des places seront peut-être disponibles ... après le Têt, selon un patron d'un hôtel. L'année passée, 6 millions de visiteurs dont 1,1 étrangers se sont rendus à la capitale. Elle manquerait d'environ 10.500 chambres d'hôtel pour accueilli environ 8 millions de touristes comme l'objectif fixé pour 2010.
La mégapole du Sud dénombre maintenant environ 22.000 chambres et Hanoi,12.500. Le problème réside dans le manque d'établissements aux normes internationales. Des investisseurs domestiques ne peuvent construire que des hôtels bas de gamme tandis que les projets pharaoniques se concentrent sur les régions côtières. Les privilèges sont ainsi accordés aux investisseurs étrangers de grande puissance financière pour la construction des complexes hôteliers de luxe. Mais chaque projet demande 3 et 5 ans de travaux. Ainsi dans un proche avenir, ces 2 grandes villes supportent toujours une vraie pénurie en chambres d'hôtel.
Selon les experts, il faut immédiatement des politiques d'urgence pour assister le secteur hôtelier, comme modernisation des hôtels de petite taille, encouragement de l'investissement domestique et étranger à travers la diminution de la taxe immobilière, etc. Sinon, le tarif élevé de logement pourrait empêcher la compétitivité touristique du pays.
Le Comité populaire de Hanoi vient de lancer un appel d'offre dans la construction hôtelière. Outre le plan de construction d'hébergements d'ici à 2010, Hanoi réserve des terrains aux hôtels haut de gamme, notamment dans des nouvelles cités urbaines de Bac Linh Dà m (arrondissement de Hoà ng Mai),l'Ouest de la route Bac Thang Long - Nôi Bà i (district de Dông Anh) et Tây Hô Tây (arrondissement de Tây Hô). Des politiques prioritaires sont appliquées concernant la location de terrain, la construction d'infrastructures (voies de communications, alimentation en eau et électricité, traitement des eaux usées).
Û Hô Chi Minh-Ville, le Service municipal du tourisme a demandé au Comité populaire municipal de réaliser des mécanismes d'assistance aux investisseurs : prêt de fonds pour réhabiliter des mini-hôtels aux normes internationales, réduction de la taxe d'importation des matériaux de construction et de décoration hôtelières.
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