L'Observateur Paalga (Ouagadougou)-11/11/2008
Bienvenue à bord pour Ouagadougou, capitale du Burkina Faso où se tient un séminaire sur la navigation aérienne. Depuis le mardi 11 novembre 2008 donc, plusieurs acteurs du transport et des experts de l'aéronautique, réfléchissent sur "la feuille de route pour la sécurité de l'aviation civile dans le monde".
Dans cette salle du centre de conférences Sembène Ousmane, aux allures de l'intérieur d'un gros avion, du moins pour la circonstance, des passagers : représentants des instances de réglementation, des exploitants d'aéronefs et d'aéroports, des prestataires de services de la circulation aérienne, des avionneurs, des organismes de sécurité.
Le commandant de bord, Me Gilbert Noel Ouédraogo, ministre burkinabè des Transports, assisté par le directeur régional de l'organisation de l'aviation civile internationale (OACI), Amadou Guitteye ; le commissaire chargé des transports au sein de l'UEMOA, Ibrahim Tamponé ; le représentant du groupe de l'industrie pour une stratégie de sécurité (ISSG), Chamsou Andjorin ; et le directeur général de l'aviation civile et de la météorologie du Burkina Faso, Moumouni Guigmdé.
Ce beau monde s'est retrouvé à Ouagadougou, en atelier autour de "la feuille de route pour la sécurité de l'aviation dans le monde", le 11 novembre dernier. C'est la 3e fois qu'une telle rencontre se tient, et une première dans un pays francophone. Depuis la livraison de la première version du plan pour la sécurité de l'aviation dans le monde (GASP) en 1997, elle continue de faire l'objet d'actualisations régulières.
La feuille de route pour la sécurité de l'aviation dans le monde est, selon le directeur régional (Afrique de l'Ouest et du Centre) de l'OACI, Amadou Guitteye, un outil pratique à la disposition de l'ensemble des acteurs du transport aérien.
Elle définit en douze domaines d'intervention impliquant les Etats, les régions et l'industrie. Elle fournit également des indications sur la façon de s'en occuper. Après l'examen du plan et le lancement de la feuille de route en avril dernier à Abuja au Nigeria, c'est au tour du Burkina d'abriter un séminaire du genre.
"Cette initiative vise à rectifier les insuffisances et à consolider les acquis de la sécurité de l'aviation civile dans la zone de l'Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) étendue à la Mauritanie", dira M. Amadou Guitteye.
Le représentant du président de la commission de l'UEMOA, le commissaire chargé des Transports au sein de l'union, Ibrahim Tamponé, a salué l'OACI et la communauté aéronautique pour cette initiative.
"La vision de l'UEMOA en matière d'amélioration de la sécurité aérienne s'inscrit dans un cadre qui respecte des principes d'approche régionale, de complémentarité, de solidarité et de subsidiarité.
C'est sur ces principes que je fonde le vÅ"u de voir la mise en place progressive d'agences régionales, fortes et efficaces, en coordination avec les systèmes nationaux de supervision, en vue d'assurer à notre région un espace aérien sûr", a laissé entendre Ibrahim Tamponé.
En procédant à l'ouverture des travaux de l'atelier de Ouagadougou, le ministre burkinabè des Transports, Me Gilbert N. Ouédraogo, dira que le Burkina Faso, respectueux de l'engagement pris pour la réalisation du plan régional de mise en Å"uvre complet pour la sécurité "Plan AFI", entend à travers la tenue du présent séminaire, encourager les différents acteurs de ce processus à capitaliser les expériences antérieures.
"La feuille de route constitue pour nous un puissant outil pour faire face aux principaux défis actuels et futurs auxquels notre système de transport est confronté". Et le ministre Gilbert Ouédraogo de lancer un appel à la solidarité, à la communauté internationale pour aider à la mise en œuvre d'une démarche synergique, porteuse d'espoir pour la fiabilité des systèmes sécuritaires aériens.
Pendant trois jours les participants à cet atelier auront à analyser les principes de la feuille de route, à partager leurs expériences respectives et à identifier les meilleures voies pour se l'approprier. Des questions sur la législation aéronautique de base, les règlements opérationnels et la formation seront également traités.
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