Sidwaya (Ouagadougou)-13 Juin 2008
Le triptyque culture, tourisme et communication, aux yeux de certaines personnes n'avait pas longue vie. 12 mois après, la mayonnaise semble bien prendre. La vitalité imprimée au secteur touristique et culturel par la nouvelle équipe est à mettre au compte du travail bien fait mais aussi d'un regroupement savamment mené. La communication aux côtés du tourisme et la culture fait du Burkina une destination privilégiée et un pays véritablement ancré dans ses valeurs.
C'est presque une lapalissade de dire que le Burkina Faso dispose d'un riche patrimoine culturel dont l'écho retentissant transcende ses frontières et va au-delà même du continent africain. A ce propos, certains comme Augustin Sondé Coulibaly écrit que "s'il n'est pas le pays africain le plus riche en valeurs culturelles, il est l'une des nations les plus représentatives sur le plan de la variété, de la synthèse de ses civilisations" . Ce foisonnement de manifestations culturelles, expression de la mosaïque de ses peuples, qui fait du pays des Hommes intègres un carrefour au coeur de l'Afrique de l'Ouest, repose en grande partie sur l'action du ministère de la Culture, du Tourisme et de la Communication (MCTC) qui fait de la promotion et de la valorisation culturelle son combat au quotidien. Le département de la culture, convaincu que notre socle culturel est le fondement de notre société, s'est engagé résolument à "consolider les dimensions économiques et sociales de notre culture dans la perspective de la lutte contre la pauvreté...".
Depuis juin 2007, plus de 24 millions de francs ont été consacrés aux associations et structures pour les festivals et différentes manifestations culturelles. On ne peut passer sous silence les droits d'auteurs qui sont régulièrement versés aux artistes. Mieux, à travers le fonds de promotion culturelle et le fonds d'aide et Œuvres sociales, ce n'est ni plus ni moins qu'une action sociale que le MCTC accomplit. Et comme si cela ne suffisait pas, le ministère a procédé à Laongo, en février dernier, au lancement du plan triennal 2008-2010 de lutte contre la piraterie des Å"uvres artistiques et littéraires afin de permettre aux artistes de jouir convenablement du fruit de leur labeur.
De plus, il ne se passe plus une semaine sans que le ministère ne soit amené à répondre aux sollicitudes constantes des organisateurs de festivals et de réjouissances culturelles. Sans être exhaustif, la mission de soutien du MCTC a permis l'ancrage de plusieurs festivals tels que le festival international de théâtre et de marionnettes de Ouagadougou, le festival international pour le développement (FITD), les Nuits atypiques de Koudougou (NAK)... Grâce à ce soutien du MCTC à toutes ces expressions culturelles, les festivals de masque ont connu, ces dernières années, un regain d'intérêt.
La vitalité culturelle burkinabè reconnue au plan intergouvernemental
L'ouverture effective de certaines directions régionales de la culture, du tourisme et de la communication témoigne d'une volonté affichée de rapprocher les structures de soutien et d'appui à tous les burkinabè bien que loin de nos villes, ont gardé authentiques toutes les facettes de leur culture. L'adoption en mai dernier d'une politique nationale de la culture et du tourisme devrait permettre de couvrir toutes les 13 régions du Burkina. A toutes ces actions, s'ajoute la mise en oeuvre d'un programme d'appui au secteur de la culture. Sous l'impulsion du MCTC, plusieurs biens culturels dérobés, ont été rapatriés au Burkina. Cette lutte pour la sauvegarde du patrimoine culturel a été approuvée et soutenue par l'Assemblée nationale qui a voté cette année à l'unanimité la loi sur la protection des biens culturels conférant ainsi au département une base légale dans ses actions.
Les grandes manifestations culturelles organisées par le département ont tenu toutes leurs promesses. Le symposium international de sculpture sur granit de Laongo qui a connu la participation de 11 pays, a de nouveau fait de ce village un véritable pôle d'attraction. La tenue de la 14e édition de la Semaine nationale de la culture à Bobo-Dioulasso ayant mobilisé des centaines de milliers de personnes a permis l'expression artistique et culturelle venue d'horizons divers. Sans risque de se tromper, on peut dire que c'est cette vitalité que les autorités ont su imprimer à la culture qui a conduit à l'élection du Burkina Faso au comité intergouvernemental de la convention sur la promotion et la protection de la diversité des expressions culturelles.
Toutes ces actions sont certes louables, mais elles sont encore insuffisantes au regard des attentes encore grandes des acteurs qui oeuvrent inlassablement à pérenniser ce pan de notre identité.
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