TourMaGazine.fr -01/02/2010
Plus de deux semaines après le séisme qui a dévasté Haïti, les touristes continuent d'affluer notamment en République Dominicaine et les offres promotionnelles pleuvent. Ce n'est pas du goût de tous. Pourtant, nous avons voulu savoir ce qu'en pensait la destination concernée.
Quelques jours après le terrible séisme qui a dévasté Haïti et tué au moins 150 000 personnes, selon un dernier bilan encore provisoire, nous avions interrogé les professionnels du tourisme pour savoir s'il y avait des risques de partir en République Dominicaine, qui occupe les deux tiers de l'île d'Hispaniola, qu'elle partage avec Haïti.
"Non, il n'y en a aucun", nous avaient répondu les professionnels. Sur place, même si le séisme avait été ressenti, toutes les infrastructures, les aéroports, les hôtels... fonctionnaient parfaitement.
Les réactions des lecteurs ne se sont pas faites attendre. Et alors que certains d'entre vous pensent qu'il faut continuer à partir coûte que coûte, d'autres, inversement, trouve cette idée "inconcevable", "indécente" voire "honteuse".
"Le monde découvre qu'Haïti existe et Haïti va se relever ! Beaucoup d'Haïtiens travaillent en République Dominicaine.
Ne serait-ce que pour eux, ne pas venir serait en leur défaveur ! Surtout que la République Dominicaine n'est pas un pays riche", nous explique Mercedes Castillo, la Directrice de l'office de Tourisme de République Dominicaine à Paris.
"Depuis ce terrible évènement, les demandes d'informations des voyageurs n'ont cessé d'affluer à l'office de Tourisme. Ces derniers veulent être rassurés.
Dès le lendemain du séisme nous avons déployé tous nos efforts pour aider les zones dévastées et pour canaliser les aides internationales depuis les aéroports dominicains situés à la frontière".
"Aujourd'hui, ce qui me rassure, ce sont les propos du premier ministre haïtien, Jean-Max Bellerive", souligne t-elle en évoquant la polémique créée autour des touristes qui continuent d'affluer alors que Port-au-Prince compte ses morts.
"Le premier ministre dit qu'il trouve extraordinaire de voir qu'il y a des gens qui croient au tourisme ! Pour lui, la reconstruction d'Haïti sera longue, prendra plusieurs années, mais passera par le développement de l'agriculture mais aussi du tourisme". "Malgré le séisme en Haïti, il faut continuer à vivre, travailler et à voyager !", insiste t-elle.
La République Dominicaine : c'est le moment d'y aller
Les voyagistes, de leurs côtés, continuent de promouvoir la destination "République Dominicaine". De nombreuses offres promotionnelles, programmées pour la plupart avant le séisme, sont à l'ordre du jour.
Par exemple, Look Voyages, propose un séjour de 8 jours / 7 nuits en formule tout inclus au Club Lookéa Punta Cana, sur la côte Est de la République Dominicaine, à partir de 1359€ TTC par personne, au départ de Toulouse, Lyon, Marseille et Nantes, à certaines dates entre le 10 et le 31 mars 2010 et au départ de Paris à certaines dates entre le 5 et le 31 mars.
Idem du côté du tour-opérateur Marsans qui avait déjà prévu des offres promotionnelles avant le séisme. Il propose, dans le cadre des "100 jours Marsans", un séjour en catamaran de 9 jours/7 nuits, en pension complète et au départ de Paris, à 1199€ TTC par personne au lieu de 1725€ TTC par personne, pour un départ le 5 février prochain.
La République Dominicaine est aussi en promotion chez Promovacances (à partir de 799€ TTC par personne le séjour de 9 jours/7 nuits à Puerto Plata au départ de Paris), mais aussi chez Lastminute.com (à partir de 783€ TTC le séjour de 8 jours / 7 nuits à Juan Dolio au départ de Paris. Idem chez Go Voyages, Opodo...
La vie continue malgré la catastrophe
En 2004, lors du tsunami, des centaines de vacanciers continuaient d’affluer vers les zones non-touchées alors que les morts se comptaient par milliers juste à côté.
Après les attentats des tours du World Trade Center le Septembre 2001, New-York avait tout mis en oeuvre pour faire revenir les touristes.
En 2005, la Louisiane, ravagé par l'ouragan Katrina, avait, elle aussi, lancé un appel pour faire revenir les visiteurs à la Nouvelle-Orléans.
Donc, les touristes qui continuent de venir après une catastrophe, ça ne date pas d'hier.
La vie continue malgré la catastrophe. Le tourisme doit rester un levier de développement économique. |